Le ministère de l’Intérieur a sauvé la ville de Casablanca d’une grave crise qui aurait eu des conséquence graves sur la gestion de la métropole et, surtout, sur la vie quotidienne de ses habitants. Le maire de la ville et l’Etablissement de coopération intercommunale (EPCI) ont décidé d’acquérir 350 bus après avoir lancé un appel d’offres international pour l’achat de 700 bus, sans disposer du budget nécessaire pour financer ce marché. L’EPCI, chargé du transport, a répondu rapidement, jeudi dernier, à la demande du Wali de la région de Casablanca, Saïd Ahmidouch, de provoquer une assemblée générale extraordinaire. l’objectif de cette session étant de discuter du projet de la réhabilitation du secteur du transport urbain par autobus.
Face à cette situation inextricable le ministère de l’Intérieur a décidé d’allouer un budget de 900 millions de dirhams pour l’acquisition de 350 bus. Le maire de la ville, Abdelaziz El Omari, a révélé, au cours de ce forum, que la date de l’ouverture des plis pour l’achat de ces véhicules a été fixée au 4 septembre prochain.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du samedi 27 juillet, que le maire a indiqué que l’offre d’appels avait suscité, le 23 juillet courant, une grande affluence des investisseurs. Mais ces derniers ont demandé une prorogation jusqu’à la fin des vacances d’été. El Omari a souligné que l’Etablissement de coopération intercommunale participerait à raison de 35 millions de dirhams, et que le conseil de la ville et celui de la région débourseraient chacun 100 millions de dirhams. Le même intervenant a ajouté qu’au cours de la réunion des organes de gouvernance, le 27 juin dernier, le budget final avait été adopté avec l’abandon de l’ancienne méthode de financement. Le maire a appelé les membres de L’EPCI à soutenir la nouvelle formule de financement pour l’achat des bus, en précisant que les nouveaux véhicules répondraient aux attentes des Bidaouis.
Au cours de cette session extraordinaire, les participants ont évoqué l’annulation d’une décision relative à une convention avec la société de développement local «Casa-Transport» afin de réhabiliter le transport en commun par autobus. Cette session extraordinaire survient après les déclarations de Mohamed Bourhim, adjoint du maire et chargé de la gestion du secteur du transport urbain. Ce dernier avait en effet tiré la sonnette d’alarme sur les conséquences néfastes du transport en commun sur la vie quotidienne des Casablancais, après l’expiration du contrat de gestion déléguée avec la société «M’dina Bus».