Vivre en bord de mer tout au long de l'année est certes un luxe, mais l'insécurité qui règne dans ces quartiers peu surveillés en dehors de la période estivale peut faire virer le rêve au cauchemar.
Une ressortissante française résident à la Plage David en a fait la terrible expérience... Jeudi 7 septembre, à 22 heures, Betty Chantal Gilavert a été sauvagement agressée alors qu’elle se trouvait dans son cabanon, situé à la Plage David, dans la commune de Bouznika.
Deux hommes se seraient introduits chez elle, en sautant la clôture de son cabanon qui se trouve en première ligne, en bord de mer. "Ils l'ont frappée sauvagement", explique, interrogé par Le360, Simo Zarhani, acteur associatif et résident à la Plage David.
Contusions, hématomes… C’est le visage tuméfié que cette riveraine, revenue au Maroc depuis quelques jours suite au décès de sa mère, apparaît sur une photo partagée (avec son accord) dans le groupe Facebook des habitants de la Plage David. Des blessures qui témoignent de la violence de l’agression.
L’association des riverains a donné l’alerte sur sa page Facebook dès le lendemain, appelant les autorités à installer un poste de gendarmerie de façon permanente, tout au long de l’année. Simo Zarhani explique ainsi que "les agressions et les cambriolages sont devenus monnaie courante ces derniers temps".
Et pour cause, un climat d’insécurité règnerait depuis plusieurs années dans cette localité, qui ressemble de moins en moins au petit havre de paix qu’elle était.
"Certes, les gendarmes effectuent des rondes mais c'est loin d'être suffisant", poursuit Simo Zarhani. Du côté des cabanoniers, ceux-ci ont investi dans leur propre service de sécurité mais, poursuit notre interlocuteur, "deux agents de sécurité ne suffisent pas à garantir la sécurité de tout un quartier". D'autant, poursuit-il, que "la forêt qui borde la plage David est devenu un lieu de transit pour les immigrés clandestins", et que de nombreux vols et agressions ont été enregistrés depuis.
Combien d'agressions faudra-t-il encore subir pour que les autorités prennent les mesures nécessaires? C'est la question que se posent les riverains de la Plage David. Car à chacune de leur demande, explique Simo Zarhani, ceux-ci se voient répondre que le nombre d'habitants de cet endroit n'est pas suffisamment élevé pour justifier d'un poste de gendarmerie permanent.