La commune Bni Salman près de Bab Berred dans la province de Chefchaouen a été secouée, ce matin du jeudi, par le suicide d’un enfant dans la fleur de l’âge. Ce dernier, à peine âgé de 14 ans, s’est donné la mort en se pendant à son domicile. Ce drame, le troisième du genre en moins d’une semaine, a suscité un grand émoi parmi la famille de la victime et au sein des habitants.
Les éléments de la Gendarmerie royale et de la Protection civile sont arrivés sur le lieu du drame. Après les premières constatations d’usage, ils ont ordonné le transfert de la dépouille du défunt à la morgue de l’hôpital provincial de la ville.
Triste record national
Le suicide de cet enfant porte à 18 le nombre de cas de personnes qui se sont donné la mort courant 2017 à Chefchaouen. Un triste record national, selon des observateurs.
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Les causes de ces actes fatales restent inconnues. Pour autant, des acteurs associatifs avancent que le chômage, les difficultés sociales et affectives pousseraient de nombreuses personnes au suicide. Les mêmes sources affirment que 70% des suicidés sont des analphabètes. 11% d’entre eux sont des femmes et 6% des enfants.
Des chiffres et des cas étranges
Selon des chiffres qu’a pu se procurer le360, au total 24 de cas de suicides ont été enregistrés durant l’année en cours dont six tentatives ayant échoué grâce à l’intervention de membres de la famille.
Le taux de suicide chez les hommes dépasse celui chez les femmes. Quant au moyen le plus répandu pour mettre fin à sa vie, c’est la pendaison.
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«Contrairement à ce qui a été véhiculé par certains médias, le phénomène n’a rien à voir avec la drogue», affirme Abdelilah Assahafi, un acteur associatif dans la région. Il estime, en revanche, que les relations affectives seraient en grande partie la cause des suicides.
«Certaines personnes ont trempé dans l’adultère après avoir noué des relations via les réseaux sociaux. Ils se sont donné la mort après que leur acte a été découvert», explique Assahafi.