Le conseil de la commune de Boujniba a procédé, au début du mois de juillet, à la fermeture de la seule piscine de la ville suscitant ainsi une vague d’indignation de la population et des acteurs des droits de l’Homme. Le président de la commune a été vivement critiqué et accusé de manquement à ses obligations concernant la bonne gestion de cette installation publique, rapporte Assabah du jeudi 11 juillet.
Pourtant, cette piscine était praticable tout au long de la précédente saison estivale où elle a connu une forte fréquentation d’enfants et de jeunes. Face à ce tollé, le président du conseil de la commune a indiqué que la fermeture de la piscine est due à des problèmes techniques.
Une affirmation qui a été, rapidement, démentie par un responsable de la société chargée de la gestion de la piscine. Dans un message publié sur Facebook, ce responsable a indiqué que la société est prête à faire fonctionner la piscine dans de bonnes conditions et à effectuer gratuitement les travaux de réparation.
Des habitants de la ville ont relayé des vidéos sur les réseaux sociaux montrant la piscine dans un état déplorable. Des images montrent qu’elle a été transformée en une basse-cour où l’on voit les poules en train de picorer à côté d’un amas de fientes et d’aliments éparpillés dans ses bords.
Le président de l’association Al Marsad a déclaré que «la piscine est le seul espace de divertissement pour les enfants et les jeunes issus de familles démunies. C’est l’Office chérifien des phosphates qui l’a construite et l’a cédée dans un très bon état à la commune. Le prix d’accès à la piscine ne dépassait pas 6 dirhams grâce au soutien financier accordé par OCP. Mais elle a été fermée à cause des problèmes d’entretien». Ce qui a suscité, poursuit le même intervenant, des interrogations sur la responsabilité de la commune.