En cette journée dédiée aux femmes, n’oublions pas ces nombreux hommes qui participent grandement à l’émancipation féminine.
Rendons hommage à ces pères, même ruraux et précaires, qui scolarisent leurs filles. À tous ces jeunes époux pour qui les travaux ménagers ne sont plus une honte, mais un partage conjugal équitable.
Et surtout un hommage particulier à un Homme, Roi du Maroc, qui a institutionnalisé le genre et la parité et qui encourage et initie les réformes des lois en faveur de l’équité homme-femme.
Enfin, pensons aux merveilleuses femmes marocaines. Elles méritent toutes des médailles du mérite: hadgates (travailleuses), responsables, volontaires, persévérantes, courageuses, fonceuses, téméraires, combatives, patientes, sabbarates (endurantes)...
Elles se sacrifient pour leurs familles, endossent des responsabilités masculines, relèvent de grands défis, tout en sauvegardant leur féminité, leur raffinement, leur joie de vivre et leur générosité.
Débordantes d’affection, elles ont toujours les mots et les gestes justes pour consoler, rassurer, valoriser, motiver, fédérer, soutenir, aider... Sans plaintes ni lamentations.
Un hommage au dévouement et au grand cœur des grands-mères aux corps tatoués par la dureté de la vie. À la vieillesse, étape de repos, elles s’investissent dans l’éducation des petits-enfants, les gardent pour que leurs parents travaillent, se reposent, voyagent. Elles n’ont de répit que dans la tombe éternelle.
Saluons l’abnégation, le courage et les sacrifices des mères: elles combattent pour offrir à leurs filles les chances de réussite dont elles ont été privées.
Rurales et citadines, elles s’usent pour scolariser leurs filles et leur éviter l’abandon scolaire. Analphabètes, sans qualifications professionnelles, elles triment dans l’informel où elles sont durement exploitées. Alors que les enfants, une fois adultes prenaient en charge leurs parents affaiblis par l’âge, aujourd’hui les mères continuent à entretenir leurs enfants chômeurs ou percevant de bas salaires.
Saluons la bravoure, l’assiduité et l’audace des filles. Rurales ou citadines, elles font un travail fabuleux pour faire avancer la société. Elles militent au quotidien contre les obstacles, les stéréotypes qui freinent l’élan féminin.
Les rurales ont une lourde responsabilité: victimes du travail précoce, elles sacrifient leur adolescence pour subvenir aux besoins des leurs et permettre à leurs frères et sœurs de survivre, d’étudier, de réaliser leur projet d’exode rural ou d’émigration.
Les filles coachent les mères dans cette société en transition. Elles les poussent à limiter le nombre de grossesses, à se révolter contre un époux violent, à mieux éduquer les petites frères et sœurs, à se protéger la santé par des conseils d’hygiène et de bien-être.
Les filles déploient plus d’efforts que les garçons pour réussir.
Étudiantes, elles sont plus assidues, plus studieuses et disciplinées. Elles obtiennent les meilleures notes aux concours.
Dans les établissements d’enseignement supérieur, avec examen à l’entrée, elles représentent 57% des effectifs. Dans les universités à entrée libre, elles représentent 53%!
Saluons l’ambition, la volonté, la persévérance et la réussite des femmes
Elles excellent partout et ont intégré tous les métiers.
Au travail, elles sont très appréciées car performantes. Elles s’adaptent facilement, communiquent bien et s’accrochent à leurs postes, quitte parfois à sacrifier certains de leurs droits.
Occupant des postes de responsabilité, elles sont strictes et moins corruptibles que les hommes.
Saluons la ténacité des femmes citoyennes.
Elles constituent une forte proportion dans la société civile. Elles s’activent dans le caritatif et font un travail précieux de proximité en ville et à la campagne: aide aux familles nécessiteuses et aux personnes en difficulté, formation dans les travaux manuels générateurs de revenus, lutte contre l’analphabétisme... Elles s’organisent en coopératives, en réseau, pour renforcer leurs actions.
Elles ont investi le champ politique, bravant tous les obstacles idéologiques. Même les rurales ont brisé leurs liens pour se frayer des places dans les communes.
Saluons les jeunes filles et les femmes qui brisent les tabous dans la relation homme-femme. Considérées comme des objets sexuels au service des hommes, elles revendiquent leur droit au plaisir sexuel et dénoncent la violence à leur égard.
Mariées, elles imposent un partage équitable des rôles de chacun des époux. Elles contribuent financièrement aux budgets familial et conjugal.
Elles essayent de sauvegarder leur couple, mais quand elles désespèrent, elles divorcent. Un divorce n’est jamais souhaitable, mais il est parfois salutaire pour le couple et les enfants. Elles ne craignent plus le regard de la société sur la divorcée. Elles s’assument et entretiennent leurs enfants par d’énormes sacrifices, surtout quand les pères sont irresponsables et ne versent pas de pension alimentaire.
Saluons les femmes qui ont pris conscience de leur propre existence et de leur corps qu’elles entretiennent pour se conserver longtemps jeunes et en bonne santé. Elles se soignent par la coquetterie, le sport et une bonne hygiène de vie.
Vive les femmes! Vivent les hommes qui les soutiennent! Tous et toutes sont acteurs du développement et tissent les trames d’une société où femmes et hommes peuvent vivre dans l’harmonie.