La fin justifie les moyens. Ce vieil adage a été mis en œuvre par un promoteur immobilier dans la province de Berrechid pour induire en erreur des acquéreurs qui cherchaient un appartement dans la localité de Sidi Rahal. Sur la maquette, il leur présentait une résidence fermée, composée d’appartements et d’autres infrastructures, notamment un parking, une salle de sport et autres. Mais, sur le terrain, ils ont été surpris de découvrir qu’il ne s’agissait que d’un complexe résidentiel sans aucune infrastructure.
Bien plus, il a squatté des terrains domaniaux et des terrains appartenant à la commune, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 3 et 4 octobre. De même, ajoutent les sources du quotidien, le promoteur avait fait croire aux acquéreurs que le syndic était déjà formé et qu’il fallait verser leurs cotisations afin de lui permettre de gérer la résidence et d’entretenir toutes ses infrastructures. Mais les sommes d’argent versées finissaient sur les comptes de l’entreprise, indiquent les sources du quotidien.
Et ce n’est pas fini. La salle de sport, qui était présentée comme un bien appartenant aux habitants dans le cadre de la copropriété, demeurait au nom de la propriété de l’entreprise. Ce qui pousse à croire que l’entrepreneur avait l’intention de la céder à une entreprise privée qui imposerait ses lois en fin de compte.
Les manœuvres de l’entrepreneur n’ont pas raté des terrains de proximité construits par la commune selon des cahiers des charges bien déterminés et qui étaient destinés au public et non pas uniquement aux habitants du complexe résidentiel objet de la discorde. Ces terrains étaient exploités et présentés dans des spots publicitaires comme un bien de la copropriété.
Bref, tout un lot de subterfuges pour vendre des appartements à des prix exorbitants. Le haut standing n'existait en fait que dans le discours de l’entrepreneur et ses spots publicitaires. Ce qui a poussé les acquéreurs à saisir le procureur du roi près le tribunal de première instance de Berrechid accusant le vendeur d’escroquerie et d’arnaque. L’enquête est ouverte par les éléments de la gendarmerie royale de la brigade de Had Soualem sous la supervision du parquet compétent.