Le procureur du Roi près du tribunal de première instance de Berkane a placé en détention préventive, jeudi dernier, une Maroco-Néerlandaise accusée d’avoir filmé des femmes nues dans un bain maure.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (27 et 28 novembre) que la première audience du procès de l’accusée a été fixée au 1er décembre prochain. Des sources proches de l’enquête indiquent que la prévenue a été surprise en flagrant délit d’enregistrement de vidéos à l’intérieur du hammam. C’est une femme qui, intriguée par son comportement, a découvert qu’elle disslmulait un smartphone recouvert d’un couvercle transparent et résistant à l’eau.
Cet incident a engendré la stupeur et la panique parmi ces femmes qui ont redouté que les vidéos soient diffusées sur les réseaux sociaux. La responsable du bain maure a averti les services de la police qui se sont rendus sur les lieux pour procéder à une enquête préliminaire et entendre la version des témoins. Deux policières ont procédé à l’arrestation de la mise en cause à l’intérieur du hammam et ont saisi son smartphone avant de la conduire au commissariat.
Le quotidien Assabah rapporte que le parquet général a ordonné les investigations nécessaires, le visionnage des images et la rédaction d’un procès-verbal des données extraites du smartphone. Le procureur du Roi a, par ailleurs, demandé aux enquêteurs d’auditionner toutes les victimes susceptibles de poursuivre l’accusée. Il s’est avéré après visionnage des photos et des vidéos mémorisées dans le téléphone que plusieurs d’entre elles ont été filmées dans le bain maure. La police a entendu trois victimes et le propriétaire du hammam qui ont tous décidé de poursuivre la mise en cause tout en demandant à la police de détruire les photos et les vidéos incriminées.
La prévenue a essayé, au début, de nier avoir filmé les femmes nues mais confrontée à des preuves irréfutables, elle a tenté de minimiser la gravité de son acte en déclarant qu’elle n’avait pas l’intention de diffuser ces images. Sauf qu’elle a été incapable d’expliquer la raison de son acte. Outre l’extraction des images, le parquet a ordonné une expertise sur le téléphone portable de l’accusée pour vérifier si elle n’avait pas supprimé des photos et des vidéos avant l’arrivée de la police.