En quête d'une meilleure qualité de vie, les domestiques philippines sont de plus en plus nombreuses à venir travailler au Maroc. Mais cet engouement est entaché par les accusations de mauvais traitements que subiraient certaines d'entre elles de la part d'employeurs sans scrupule. Dans sa livraison de ce mercredi 23 avril, Al Massae rapporte que l'ambassadeur des Philippines en Libye -chargé de la couverture diplomatique notamment du Maroc- souhaite entamer "des discussions avec le gouvernement d'Abdelilah Benkirane en vue de conclure une convention juridique encadrant le travail de cette main d'oeuvre". Ce cadre vise à mettre un "terme aux réseaux de trafic humain et aux mauvais traitement que subiraient les domestiques philippines".
Mauvais traitements
Cité par Al Massae, l'ambassadeur des Philippines a évalué à quelques 3.000 le nombre des domestiques travaillant dans les foyers marocains. Le diplomate a fait part néanmoins de l'absence de statistiques officielles à propos de cette main d'oeuvre. "La grande majorité des domestiques serait soumise à de mauvais traitements, subissant des agressions et des viols", avance le journal en citant le diplomate.
Al Massae note aussi que "le Maroc et les Philippines entretiennent des relations diplomatiques mais à travers des représentations siégeant dans des pays voisins". "Cette situation complique davantage la gestion du cas des domestiques philippines en dépit de la présence d'un consul honoraire à Casablanca". Ce quotidien rappelle que "l'Organisation démocratique du travail avait soulevé en 2012 la gravité des problèmes que vit cette catégorie de main d'oeuvre au Maroc, évoquant plusieurs cas d'agressions physiques et sexuelles". Le cas des domestiques philippines installées au Maroc revient au devant de la scène. Leurs conditions de travail sont souvent dénoncées par l'ambassade philippine, des ONG et la presse. Les propos de l'ambassadeur des Philippines donnent une très mauvaise image du pays. L'Exécutif est appelé à réagir, et vite.