Belgique: préparatifs du procès d’un Marocain qui avait kidnappé un ministre de la Justice

Les autorités belges ont entamé les préparatifs pour la tenue du procès de Nordin El Hajjoui, un Belge d’origine marocaine poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations.. DR

Revue de presseInterpellé à Dubaï et extradé vers la Belgique, un Belge d’origine marocaine risque une vingtaine d’années de prison pour trafic de drogue, attaques à la grenade, mais aussi pour son implication présumée dans l’opération déjouée d’enlèvement d’un ministre. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 11/03/2024 à 22h20

Les autorités belges ont entamé les préparatifs pour la tenue du procès de Nordin El Hajjoui, un Belge d’origine marocaine poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations. Extradé vers la Belgique depuis les Emirats Arabes Unis, où il s’est évadé en 2016, le trentenaire risque une vingtaine d’années de prison ferme, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du 12 mars.

Citant des sources médiatiques belges, le journal Assabah rapporte que Nordin El Hajjoui, plus connu sous le nom de «Dikke Nordin ou Nordin le gros», est l’un des grands barons de la drogue. Celui qui s’est fait extrader récemment vers la Belgique est ainsi présenté comme responsable d’une grande partie de la cocaïne importée depuis l’Amérique latine.

Ce trentenaire d’origine marocaine serait également en lien avec les multiples attaques à la grenade dans la ville d’Anvers et ses environs depuis plusieurs années. En Belgique, son extradition, constamment formulée depuis quatre ans, est vécue comme une grande victoire.

En 2016, Nordin El Hajjoui s’est évadé aux Emirats Arabes Unis pour échapper aux poursuites judiciaires engagées contre lui en Belgique. Depuis Dubaï, il a continué à gérer ses affaires et diriger son réseau criminel en lien avec le gang «Les anges de la mort», avant d’être interpellé par les autorités émiraties. A la faveur d’une convention d’extradition signée par les deux pays, «Dikke Nordin», retrouve la prison belge en attendant son jugement.

Le trafic de drogues et les attaques à la grenade ne sont pas les seuls chefs d’accusation retenus contre ce Belge d’origine marocaine. D’après les médias belges, il est également soupçonné d’être à l’origine du projet d’enlèvement déjoué du ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, en 2022. La justice le soupçonne d’être le cerveau de cette opération qui a secoué la Belgique.

Par Kalil Rachdi
Le 11/03/2024 à 22h20