Garantir la crédibilité du baccalauréat et rendre à ce précieux sésame son prestige d’antan! Tel est l'objectif de la batterie de mesures que le ministère de l’Education nationale et de la formation professionnelle entend mettre en place pour éradiquer le phénomène de tricherie aux examens.
Ainsi, le fait d’utiliser, ou ne serait-ce que d'avoir sur soi, un téléphone portable, même éteint, est considéré comme une tentative de fraude. Les équipes chargées de la surveillance, dans tous les centres d’examens, seront donc dotées d'appareils détecteurs de machines électroniques, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce vendredi 27 mai.
Et de préciser que le phénomène de la tricherie a connu une nette hausse au Maroc, passant de 6.969 cas en 2015 à plus de 10.956 cas recensés en 2015. Cette hausse a été détectée grâce au renforcement des mesures de contrôle lors des examens de l’année dernière, explique Khalid Berjaoui, ministre délégué auprès du ministère de l’Education nationale. Et de révéler que les candidatsrecouraient généralement aux moyens technologiques pour tricher.
Par ailleurs, le ministère affirme que la fuite concernant les épreuves du baccalauréat, l’année dernière, a eu lieu au niveau d’un centre de tirage, à Casablanca. L’affaire a été confiée à la justice en vue d’identifier la personne qui avait photographié les épreuves sur son téléphone portable.
Enfin, le quotidien rappelle que le nombre des candidats aux examens de la première session, prévue du 6 au 8 juin, a atteint 431.934 candidats: 55% sont de sexe masculin. 67% sont issus de l’enseignement public, 7% du privé, et 26% sont des candidats libres. Les scientifiques constituent la majorité du lot avec 61%, alors que les littéraires ne représentent que 39%.