Azilal: des enfants succombent à des morsures de scorpions

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Revue de pressePlusieurs enfants ont trouvé la mort après avoir été piqués par des scorpions dans la province d’Azilal, faute de sérums anti-venins dans les centres hospitaliers de proximité et les hôpitaux provinciaux. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 08/10/2023 à 21h41

Les centres de santé de la province d’Azilal n’arrivent plus à prodiguer les soins nécessaires aux habitants faute d’équipements et de médicaments, notamment en matière de traitement contre les piqûres de scorpions et les morsures de serpents. Un bébé est décédé, mardi dernier, après avoir été piqué par un scorpion. Faute d’antidote dans l’hôpital de proximité de la commune de Takleft, ses parents ont transporté la petite fille à l’hôpital régional de Béni Mellal, où elle a rendu l’âme. L’acteur de la société civile Omar Aziad souligne qu’il ne s’agit pas du premier cas de décès par empoisonnement, car trois autres enfants ont trouvé la mort, ces derniers temps, suite à des morsures de scorpions.

Face à ces drames, poursuit-il, la délégation régionale de la santé, qui n’arrive pas à approvisionner les centres hospitaliers et les hôpitaux provinciaux antidotes, se sent impuissante. Et le même intervenant de souligner que «l’hôpital provincial d’Azilal n’accueille plus les cas d’empoisonnement car il ne dispose pas de sérums anti-venin bien que la région connaisse une prolifération de scorpions et de serpents en cette période de canicule.»

Le quotidien Assabah souligne que la même source a indiqué que l’hôpital provincial d’Azilal n’accueillait plus les malades, transférés pour la plupart vers l’hôpital de Béni Mellal. Lequel hôpital connaît aussi un encombrement à cause du nombre de cas d’empoisonnement provenant des provinces relevant de la région. D’autant que cet hôpital manque du minimum de matériels et d’équipements, obligeant ainsi les malades à acheter les sérums et les médicaments pour être soignés: «les habitants de la province d’Azilal ne jouissent pas de leurs droits à la dignité humaine, car le retard dans le traitement des piqûres de scorpion et le transfert des victimes à Beni Mellal mettent leur vie en danger, étant donné la distance qui sépare les communes de la province du centre hospitalier de Béni Mellal et sachant que certains malades mettent plus d’une demi-journée pour arriver à cet hôpital», conclut Omar Aziad.

Par Hassan Benadad
Le 08/10/2023 à 21h41