Après plusieurs mois d’accalmie, le prix du poulet s'est brusquement envolé. Sur les marchés, le prix des volailles a, en effet, connu récemment des hausses comprises entre 2 et 3 dirhams le kilo. En cause, les mesures d’allégement des restrictions sanitaires imposées par les pouvoirs publics pour lutter contre la propagation de la Covid-19.
Dans son édition du mercredi 16 juin, Al Ahdath Al Maghribia explique que l’autorisation des fêtes de mariage dans le cadre des dernières mesures d’allégement a eu un impact direct sur le prix du poulet. Négocié en moyenne entre 11 et 13 dirhams avant l’annonce de cet allégement, le prix du kilo de la volaille atteint désormais les 16 dirhams en moyenne. Selon la même source, le poulet dit «croisé» a vu pour sa part son prix passer de 10 à 12 dirhams le kilo pour les mêmes raisons.
Pour les professionnels, en outre la reprise des fêtes de mariage, il existe plusieurs raisons expliquant cette montée des prix. La première question évoquée concerne la faiblesse de l’offre. Avec plusieurs mois de faible activité, plusieurs éleveurs ont dû réduire leur production, tandis que d’autres ont tout simplement abandonné l’élevage en raison des répercussions économiques de la crise sanitaire.
Selon Al Ahdath al Maghribia, les professionnels évoquent également une hausse des coûts des intrants servant à l’alimentation de la volaille. Sur les marchés internationaux, une forte envolée des prix des aliments composés a été enregistrée, surtout sur des produits à base de maïs ou de soja. L’impact estimé de cette inflation s’est naturellement fait sentir sur les coûts de production des éleveurs qu’ils répercutent sur le client final, d’où la hausse du prix du poulet.
Par ailleurs, le quotidien rappelle que dans sa dernière note de conjoncture, le Haut commissariat au plan avait rapporté une baisse de la production animalière durant le premier trimestre de l’année en cours. Pour le cas de la volaille, c’est une baisse de la production de poussins âgés de moins d’un jour qui a été la plus remarquée, tandis que la production de viande de volaille accuse une baisse de 4,9%.
Pour ce qui est des prochaines semaines, il semblerait que toute détente des prix du poulet soit à exclure. Un des vendeurs sondés par la publication explique dans ce sens qu’il faudra s’attendre à la poursuite de la tendance haussière des prix, parfois plus conséquente que ce qui est constaté actuellement. La raison première selon lui est que cette période estivale est toujours marquée par une forte demande sur le poulet. Ce n’est qu’après l’été que les prix pourront revenir à des niveaux plus abordables.