Lors d’une conférence de presse consacrée aux violences survenues hier, mercredi 1er octobre à Leqliaa, le procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Agadir, Abderazzak Fettah, a précisé que toutes les suites légales nécessaires seraient engagées à l’issue de l’enquête.
Il a rappelé que si le parquet veille au respect des libertés individuelles dans le cadre de la loi, il reste également déterminé à réprimer avec fermeté toute violation de l’ordre public ou atteinte aux droits des citoyens.
S’agissant des faits, Fettah a rappelé qu’au moins 200 individus, parmi lesquels de nombreux mineurs armés de couteaux, de bâtons et de pierres, se sont rassemblés dans le centre de Leqliaa avant de se diriger vers le poste de gendarmerie. Ils ont vandalisé plusieurs voitures, une agence commerciale et un bus, en bloquant la circulation avec des conteneurs à ordures.
Les assaillants ont ensuite incendié le bureau du commandant adjoint de la brigade à deux reprises, causant d’importants dégâts matériels et destruisant les caméras de surveillance et le portail principal. Malgré le recours aux grenades lacrymogènes, les gendarmes n’ont pas réussi à les disperser.
La situation a dégénéré lorsque les émeutiers ont arraché la porte du garage et sorti un véhicule 4x4 et cinq motos de service qu’ils ont incendiés en pleine rue. Le poste a alors été encerclé, provoquant des affrontements qui ont fait huit blessés parmi les gendarmes, dont trois grièvement.
Pour empêcher les assaillants d’accéder aux armes et aux munitions, les gendarmes ont été contraints d’utiliser leurs armes de service, conformément à la loi, afin de protéger leurs vies, préserver l’ordre public et sécuriser les biens privés et publics. Trois personnes sont décédées et plusieurs autres blessées, a conclu le procureur général du Roi.








