Les guéguerres au sein du Conseil national de l’ordre des architectes sont de retour. Alors que plusieurs professionnels pensaient que cette époque était révolue, voilà que des bisbilles pointent à nouveau du nez. Abdelouahed Mountassir, l’actuel président du Conseil national, vient d’adresser une lettre à tous les architectes du Maroc.
Dans ce courrier en date du 21 mars, et dont Le360 possède copie, il proteste contre l’assemblée générale des architectes du public que le secrétaire général Jamal Lokhnati a décidé de convoquer pour le 10 avril. «Le président du Conseil national porte à la connaissance de tous les architectes du Maroc que la lettre adressée par le secrétaire général aux confrères du public les convoquant à une assemblée générale est un acte isolé qui n’a fait l’objet d’aucune concertation ou décision collégiale par le bureau» peut-on lire dans le courrier de Mountassir avant de préciser dans des propos à Le360 que son objectif est d’informer ses confrères et consœurs. «Nous sommes un seul et unique corps. Le Conseil national, c’est le privé et le public à la fois.
Mais le secrétaire général cherche à diviser au lieu d'unir notre corps de métier».
Jamal Loknati se défend et déclare pour sa part que c’est au contraire Mountassir qui ne se concerte pas avec les membres du bureau. «Cela fait douze mois en trois ans de mandat que monsieur le président n’a pas convoqué d’assemblée générale», rouspète l’ancien président de l’ordre et l’actuel secrétaire général.
Si Abdelouahed Mountassir considère que Jamal Lokhnati n’a pas le droit de convoquer cette assemblée générale en utilisant l’ancien logo, le secrétaire général n’est pas du même avis et considère qu’il est pleinement dans son droit. «Ce logo n’a pas été validé par le bureau», se justifie t-il.
Dans les dernières lignes de son courrier Abdelouahed Mountassir a demandé aux architectes d’être vigilants et de considérer l’appel de Lokhnati comme étant nul et non avenu.
Les dissensions entre le président et son SG peuvent paraître anecdotiques si elles ne constituaient un indice de la grave crise qui menace le plus important groupement d’architectes au Maroc. Alors qu’un président prend une initiative, son SG la contrarie, et inversement. Cette division bloque les décisions au sein du Conseil et ne contribue pas à grandir un corps de métier, essentiel à l’évolution urbanistique du Maroc.