Amendis: Une commission du ministère de l’Intérieur enquête à Tanger

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Revue de presseKiosque360. Une commission a été dépêchée à Tanger par le ministère de l’Intérieur. Elle a pour mission d’effectuer un audit complet des factures des mois de juillet et août, ainsi que des réclamations des habitants de la ville.

Le 26/10/2015 à 22h27

Le siège de la préfecture de Police de Tanger a accueilli, dimanche, la première rencontre entre la commission dépêchée par le ministère de l’Intérieur, les représentants de la préfecture et le maire de la ville. Cette rencontre est la première d’une série de réunions programmées pour trouver une solution au dossier "Amendis".

Des habitants de Tanger ont en effet, il y a quelques jours, manifesté leur mécontentement quant aux factures d’eau et d’électricité émises par Amendis et jugées trop «salées». Un jour après cette vague de protestations, où les manifestants ont demandé le départ du prestataire de services, «le ministère de l’Intérieur a dépêché une commission dont la mission principale est d’auditer les réclamations et les factures de juillet et août derniers», indique Al Massae dans son numéro du mardi 27 octobre.En parallèle, des rumeurs autour de pots-de-vin versés par le prestataire français à des fonctionnaires de la Commune, pour ignorer les dépassements d’Amendis, commencent à circuler. Pire, les montants réels des pénalités dont doit s’acquitter le prestataire pour non-conformité et non-respect de son contrat ne sont jamais renseignés. «Et ce sont des conseillers communaux qui sont à l’origine de ces rumeurs», rapporte le journal.

Mohamed Khouyi, parlementaire membre du PJD et président de Bni Mkada, a même accusé clairement Amendis, sur sa page personnelle Facebook, d’avoir remis des pots-de-vin à des fonctionnaires dont on s’est débarrassé après.«Ceux dont Amendis achetait le silence sont partis. C’est pourquoi ce prestataire se retrouve seul aujourd’hui devant ce mouvement de protestations et un Conseil communal dans lequel les citoyens ont placé leur confiance et qui bénéficie d’une grande légitimité», a indiqué Khouyi.Sur sa page personnelle, sur le réseau social, Khouyi précise enfin que le message adressé à Amendis est on ne peut plus clair: la donne a changé.

Par Abdelhafid Lagzouli
Le 26/10/2015 à 22h27