Allal, le héros des inondations sur la toile

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Si elle a été bénéfique aux agriculteurs, la pluie qui a arrosé le royaume a permis de mettre à nu, encore une fois, les défaillances des infrastructures... Mais aussi de révéler l'humour caustique des Marocains quand il s'agit de s'indigner. Le ridicule ne tue pas, il interpelle!

Le 05/11/2014 à 19h27

Il pleut sur le royaume comme il pleut dans le cœur des Marocains… Longtemps attendue, la pluie qui s’est abattue sur le royaume hier n’a pas fait que des heureux. Si elle a été bénéfique aux agriculteurs, elle a aussi permis de mettre à nu, encore une fois, les défaillances des infrastructures. Des débordements ont été constatés, suscitant tour à tour l’ire ou le rire de la population, qui assiste comme chaque année à des scènes inhabituelles.

Qui d’entre nous n’a pas esquissé un rire pincé en visionnant la vidéo que tout le monde relaie sur les réseaux sociaux, celle d’un super héros acclamé par une foule en liesse. Allal El Kadouss pour certains, Kerkara Man pour d’autres, l’image satirique a vite pris une tournure démesurée. N’en déplaise à certains politiciens qui font dans la langue de bois, préférant délibérer bien au chaud au Parlement, Allal, lui, par son geste à la pointe du ridicule, a eu le cran de tomber la chemise et de plonger dans un égout obstrué. Il n’a pas été payé pour ça, ni élu à la tête d’une direction d’aménagement urbain, il ne nous saigne pas d’une taxe urbaine, pourtant il s’est attelé à la sale besogne. Le phénomène prend de l’ampleur, embrase la toile, les tweets ne parlent que de ce Don Quichotte, des pages facebook à son effigie se créent, des infographistes laissent libre cours à leur imagination et les photomontages moqueurs vont même jusqu’à caricaturer le parlement (ci-dessous).

Un lazzi qui ne devrait pas passer inaperçu pour les autorités, censées se désoler de ce genre de situation aussi navrante que risible, et se résigner (enfin) à prendre des mesures draconiennes pour que le pays ne soit pas noyé sous l’emprise de la mauvaise gestion. A bon entendeur.

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Par Ouardigh Rahmouna
Le 05/11/2014 à 19h27