La police judiciaire d’Aït Melloul a déféré mardi dernier, devant la chambre criminelle près la Cour d’appel d’Agadir, un soldat, un marchand de légumes et leurs deux maîtresses pour l’assassinat d’un «guerrab» (marchand clandestin d’eau-de-vie) qui avait passé une soirée orgiaque en leur compagnie, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison de ce vendredi 5 février.
Selon le quotidien, tout a commencé dans la nuit de samedi à dimanche. Le marchand de légumes avait prévu de passer la soirée avec sa maîtresse. L’ambiance étant à la fête, le couple a voulu partager ce moment d'extase. La maîtresse en question a alors entrepris d’appeler une amie, maquerelle de son état, qui est arrivée accompagnée d’un élément des Forces auxiliaires. La soirée se déroulait au mieux, jusqu’à ce que les deux couples décident d’appeler un «guerrab» pour les approvisionner en eau-de-vie.
La soirée s’est poursuivie après l'arrivée dudit guerrab. Un hic, cependant, précise le journal: ce dernier n’avait pas de compagne. Il a ainsi essayé d’approcher la maîtresse du vendeur de légumes, à un moment où celui-ci était sorti de la chambre. Une initiative malheureuse qui a eu pour effet d'enflammer les esprits. Une violente bagarre a en effet éclaté, opposant le marchand d'eau-de-vie au marchand de légumes et au mokhazni. Une bagarre au bout de laquelle le guerrab a été chassé de la maison. Or, le vendeur de légumes, qui l'avait suivi, ne comptait pas en rester là et l'a poignardé au niveau du cœur.Après avoir commis son crime, il est rentré terminer la soirée avec ses convives comme si de rien n’était. Son adversaire, vidé de sang, est tombé non loin du lieu du crime. Son cadavre a été découvert, au matin, par les habitants du quartier.
Une enquête a été ouverte par la police judiciaire qui a établi que la victime était un homme marié, originaire de Kasbat Tadla. Selon Al Ahdath, l’assassin a de plus tenté de mettre le crime sur le dos du mokhazni, avant que la police ne prouve que l’arme du crime ne correspondait pas au couteau retrouvé sur ce dernier. Mais c’est un témoignage de taille qui a sauvé le mokhazni de cette lourde accusation: la maîtresse du marchand de légumes a en effet affirmé que son amant lui avait dit, en rentrant: «Dieu seul sait s’il s’en relèvera ou pas!».
