En coordination avec le commandement supérieur de la gendarmerie royale à Rabat, les éléments du service judiciaire de la gendarmerie de Ain Aouda ont résolu les circonstances du meurtre d’un enfant de trois ans, dont le corps sans vie avait été retrouvé dans un puits abandonné.
Les parents de la jeune victime avaient signalé sa mystérieuse disparition aux autorités locales, relaie Al Akhbar de ce mardi 24 octobre 2023. Au début de l’enquête, de premiers soupçons se sont portés sur des charlatans, en quête de trésors cachés, et qui ont recours à des pratiques sataniques, y compris en assassinant de sang froid des enfants.
Après plusieurs auditions, les enquêteurs du service judiciaire, en collaboration avec le bureau central d’investigations judiciaires de la Gendarmerie royale, ont rapidement porté leurs soupçons sur les membres de la famille de l’enfant disparu.
Interrogées à plusieurs reprises, les trois sœurs aînées de l’enfant ont fini par avouer qu’elles l’avaient tué, ont-elles déclaré, «involontairement», puis ont jeté son corps inanimé dans un puits abandonné, situé près de leur maison, dans un quartier de Ain Aouda, ville proche de Rabat.
Les trois suspectes ont déclaré aux enquêteurs qu’au moment des faits, elles jouaient avec leur petit frère, qu’elles ont accidentellement étranglé avant de se décider à se débarrasser de son corps en le jetant dans un puits, leur mère, ont-elles assuré, ignorant tout de ce crime.
Al Akhbar indique que les trois mineures se trouvent actuellement en garde à vue, à la disposition de l’enquête menée sous la supervision du Parquet. Elles ont été déférées, ce lundi 23 octobre, devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat.
Selon des sources proches de l’enquête, c’est l’aînée, âgée de 16 ans, et qui a déjà des antécédents judiciaires, qui aurait poussé ses deux sœurs à commettre ce crime, puis à prétendre que leur frère a été kidnappé par des charlatans qui se livrent aux chasses au trésor, en faisant appel à d’odieuses pratiques.