Au marché de Mediouna, dans la périphérie de Casablanca, l’un des plus grands marchés de bêtes de sacrifice du pays, les prix des moutons ont connu une hausse notable quelques jours avant la date de Aïd Al-Adha. De quoi susciter le mécontentement des ménages casaouis aux budgets restreints, les tarifs affichés dépassant largement leur pouvoir d’achat.
Interrogés par Le360, ils sont en effet nombreux à exprimer leur détresse face l’augmentation, jugée abusive, des prix par rapport à l’année dernière, qui culminent jusqu’à 8.000 dirhams, selon la race, le poids et la qualité de la bête.
Les caprins, alternative moins coûteuse aux moutons
Cette hausse a poussé certains à se détourner des moutons, pour se rabattre sur l’achat, bien moins coûteux, de caprins, comme les chèvres. Disponibles à des prix plus abordables, ces dernières représentent ainsi une alternative pour accomplir le rite du sacrifice et maintenir la tradition sans grever exagérément le budget familial.
Ainsi, dans les environs de Casablanca, les marchés et les fermes proposent des caprins à des prix variant entre 1.400 et 1.800 dirhams, soit moins de la moitié de ceux affichés pour les moutons. Et pour ne rien gâcher, outre sa facture raisonnable, la chèvre est également appréciée pour sa viande, mieux tolérée par des personnes souffrant de problèmes de santé, notamment que les diabétiques.
Des vaches et des veaux pour les plus nantis
À l’autre bout du spectre, certains portefeuilles garnis qui goûtent peu la chair ovine ont tendance à privilégier l’achat de bovins. Et à en croire les éleveurs et autres négociants en bétail, le marché des vaches et des veaux a cette année le vent en poupe.
Les prix ont beau avoir considérablement augmenté, ils disent noter une solide demande en prévision de l’Aïd. Et pour peu que l’acheteur se montre exigeant en matière de taille et de qualité, il sera prié de débourser des sommes comprises entre 15.000 et 20.000 dirhams par tête, soit des tarifs en hausse de 2.000 à 5.000 dirhams en comparaison avec ceux de l’année précédente.
C’est qu’avec un prix moyen de 100 dirhams le kilogramme, et des poids oscillant entre de 160 à 200 kg, la facture a vite fait de s’envoler. Mais comme dit l’adage, quand on aime, on ne compte pas…