C’est une affaire sordide qui a secoué la capitale du Souss en début de cette semaine. Le cadavre d’une jeune personne d'une vingtaine d'années a été découvert dans un terrain vague dans les environs de la ville d’Agadir. De son vivant, le jeune homme était un entrepreneur dans le domaine du commerce électronique.
Selon le quotidien Al Akhbar qui rapporte l'information dans son édition du week-end des 26 et 27 novembre, le meurtrier a brûlé le corps de la victime, sans doute pour empêcher son identification.
C’est d’ailleurs ce qui a été confirmé, plus tard, dans un communiqué diffusé par la DGSN. Il a fallu procéder à une expertise génétique pour pouvoir identifier la victime. C’est en effet grâce à un grand coup de main de la DGST que la police judiciaire d’Agadir a pu élucider ce crime, quelques jours seulement après la découverte du cadavre.
Les informations transmises par les services de la DGST ont permis de découvrir également le mobile du meurtre. Une affaire d’argent. D’après les membres de la famille de la victime, qui a d’ailleurs signalé son absence lundi dernier, le défunt était en affaire avec le fils d’un parlementaire de la région. Ce dernier aurait une grosse dette envers la victime. La famille parle d’un montant de plus de 3 millions de dirhams.
C’est à partir de là que les éléments de la PJ ont entamé leur enquête, poursuit le quotidien. Les investigations ont conduit à l’arrestation du principal suspect. Son interpellation a eu lieu jeudi dernier, précise le quotidien. La famille de la victime a également affirmé que cette dernière avait un rendez-vous avec le principal suspect juste avant sa disparition.
Plus encore, la dernière communication téléphonique que la victime a effectuée avant sa disparition indique justement qu’il était en rendez-vous avec le fils du parlementaire qui, insiste le quotidien, n'est, à ce stade de l’enquête, qu'un suspect. Il s’agit d’un jeune de 27 ans, dont le signalement correspond parfaitement au fils du parlementaire évoqué plus haut.
Selon les résultats de l’autopsie et les analyses génétiques, la police, tout en étant arrivée à identifier la victime, a pu apprendre que cette dernière avait d’abord été attirée dans une zone rurale aux environs d’Agadir. Elle a été ensuite brutalisée et étranglée à l’aide d’un câble en caoutchouc. Par la suite, l’assassin a mis le cadavre dans le coffre de sa voiture et l’a transporté dans un terrain vague, bien loin du lieu du meurtre. Et c’est là qu’il l’a aspergé d’un liquide inflammable auquel il a mis le feu dans l’intention de rendre impossible l'identification de sa victime.