Affaires des «intermédiaires des tribunaux», la rumeur bat son plein

Me El Hassan Daki, patron du Parquet général.. DR

Revue de presseVu le peu d’informations disponibles sur le procès, la rumeur prend le dessus. Cette affaire a également des dommages collatéraux, des audiences reportées à cause des changements de magistrats. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 09/06/2023 à 23h09

Depuis deux semaines, l’affaire qui attire l’attention à la cour d’appel de Casablanca est sans conteste celle liée aux «intermédiaires des tribunaux». L’instruction de cette affaire est couverte d’une chape de plomb. Rien ne filtre sur le déroulement du procès, ce qui laisse libre cours à la rumeur, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 10 et 11 juin.

Tout ce que l’on sait, explique le quotidien, c’est que dans ce dossier ont été entendus des magistrats et des avocats, en plus des fonctionnaires. Le quotidien évoque le cas d’un fonctionnaire en particulier, déjà en état de détention préventive, qui se trouve être non seulement le principal intermédiaire, mais la dynamo de tout le réseau. Ce fonctionnaire sévissait non seulement au sein du tribunal, mais aussi dans l’ensemble des tribunaux relevant du périmètre de compétences de la Cour d’appel de Casablanca.

Évidemment, depuis l’éclatement de cette affaire, plusieurs noms ont été évoqués et plusieurs pages des PV d’instruction de la police judiciaire ont fuité. En l’absence d’une communication des autorités compétentes sur cette affaire, la rumeur règne. Pourtant, dans une circulaire diffusée dernièrement auprès des membres du Parquet, le président du ministère public, El Hassan Daki, avait incité ces derniers à nommer des porte-parole pour communiquer avec les justiciables. La justice étant une affaire publique, tous les citoyens qui le souhaitent doivent être informés de ce qui se passe dans les tribunaux, dans la limite de ce que permet la loi.

Durant toute la semaine écoulée, affirme le quotidien, le programme des audiences à la Cour d’appel de Casablanca a connu un grand chamboulement. Dans le pire des cas, le procès risque de revenir au point de départ. C’est ce qui s’est passé pour l’affaire d’une amicale d’habitat: Atlantic Beach. Le nouveau président de l’audience a décidé d’ajourner la poursuite du procès à la semaine suivante. Décision qui n’a pas manqué de susciter la colère des adhérents de l’amicale qui espéraient voir cette affaire définitivement close. L’affaire étant déjà à un stade très avancé au niveau de la juridiction de l’appel. Ils ont d’ailleurs protesté devant le siège du tribunal contre ce nouveau report.

Par Amyne Asmlal
Le 09/06/2023 à 23h09