Ecroué pour viols sur mineure et traite d’êtres humains à Paris, Jacques Bouthier est accusé de harcèlement sexuel par de jeunes femmes à Tanger. Lors d'une conférence de presse organisée samedi 16 juillet 2022 par l'Association marocaine des droits des victimes (AMDV), les plaignantes ont brisé le silence, relatant les souffrances qu’elles ont vécues alors qu’elles travaillaient dans le groupe de courtage en assurances détenu par l’homme d’affaires français.
Dans une déclaration à la presse, Me Abdelfattah Zahrach, un avocat des plaignantes, a indiqué que les victimes ont déposé plainte devant le procureur du Roi à Tanger à l’encontre de Jacques Bouthier et de ses complices, précisant que la partie plaignante a décidé de briser la loi du silence et que d’autres personnes suivront aussi.
Les enquêtes et les recherches sont actuellement en cours, selon les dispositions en vigueur, a-t-il poursuivi, relevant que l’une des victimes a été indirectement approchée par l’un des complices (via une employée) pour qu’elle retire sa plainte.
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Pour sa part, Aïcha Guellaa, avocate et présidente de l’AMDV, a indiqué à Le360 que l’objectif de la conférence de presse est d’éclairer l’opinion publique sur cette affaire ainsi que sur les plaintes qui ont été déposées auprès du procureur général de Tanger par les plaignantes marocaines contre leur ancien employeur pour harcèlement sexuel.
Elle a aussi fait savoir que cinq collaborateurs de Jacques Bouthier avaient été mis en détention à la suite de plaintes d’anciennes employées de succursales du groupe Assu 2000 (rebaptisé Vilavi) à Tanger. Un sixième inculpé a été laissé en liberté. Quant à un septième, qui a été placé en garde à vue, il a été présenté hier devant le procureur général du roi.
La présidente de l’AMDV a également déclaré que l’un des principaux suspects est en fuite. Un avis de recherche a été émis à son encontre par les services compétents.