L’affaire de l’ex-député du Rassemblement national des indépendants (RNI) et ancien président de la commune de Moulay Tayeb à Fès, Rachid El Fayek, n’aurait pas livré tous ses secrets.
Condamné par la Chambre criminelle chargée des crimes financiers près la cour d’appel de Fès à une peine de huit ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dirhams, pour corruption et violation des législations relatives à l’urbanisme, en plus d’une autre condamnation à cinq ans de réclusion criminelle pour agression sexuelle sur mineure, l’ancien député de la Colombe est au cœur d’un autre scandale.
Il s’agit de la disparition de grosses sommes d’argent qui étaient déposées dans un coffre-fort situé dans sa ferme, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 22 et 23 juillet.
Cette nouvelle affaire est au cœur d’une enquête ouverte par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), sous la supervision du procureur général du Roi près la cour d’appel de Fès.
D’après les sources du quotidien, «l’ancien parlementaire du RNI aurait contacté son épouse, juste après son arrestation il y a plus d’un an, pour lui demander de se rendre immédiatement dans la ferme, de prendre l’argent rangé dans un coffre-fort et de le déposer dans un autre endroit, plus loin des lieux, avant l’arrivée des enquêteurs».
La même source précise que «l’ancien président de la commune de Moulay Tayeb aurait joint son épouse avec le téléphone portable d’une infirmière à l’hôpital Ibn Khatib où il été admis juste après son arrestation et pendant sa période de garde à vue, en raison de problèmes de santé».
Pour ce faire, ajoutent les mêmes sources, «la famille de l’ancien député aurait recouru au service d’un soudeur pour forcer l’ouverture du coffre-fort».
Dans le cadre de l’enquête, poursuit le quotidien, les éléments de la BNPJ ont auditionné l’épouse de l’ancien député, sa mère, le soudeur et l’infirmière, qui seront déférés devant le parquet général compétent au cours de la semaine prochaine.
Enfin, le quotidien rappelle que la chambre criminelle près la cour d’appel de Fès chargée des crimes financiers avait revu à la hausse les peines infligées à Rachid El Fayek, député de Fès Sud, de six à huit ans, dans l’affaire de corruption et des infractions au code de l’urbanisme.