La défense des accusés dans l’affaire du docteur Tazi a relevé, lors de la quatrième audience, la disparition du premier procès-verbal de l’audition de la femme du chirurgien.
Le quotidien Assabah rapporte dans son édition du week-end (8 et 9 juillet) que l’avocat M’Barek Meskini a déclaré que le premier procès-verbal d’audition de l’accusée Mounia Benchekroun ne se trouvait plus dans le dossier. «Le dossier comporte le deuxième procès-verbal, le troisième et le quatrième. Où est donc passé ce PV qui a été arraché, volé ou retiré?», a demandé l’avocat. Meskini a ensuite demandé à la cour de donner ses instructions au parquet pour mettre à sa disposition le premier procès-verbal d’audition de l’épouse du docteur Tazi, rappelant qu’elle avait été entendue par la police judiciaire alors que son état de santé ne lui permettait pas de répondre aux questions des enquêteurs.
A l’avocat de l’épouse du docteur de reprendre: «L’accusée a été emmenée au commissariat dans une ambulance. Des personnes peuvent témoigner qu’elle a délivré un certificat médical attestant de la détérioration de son état de santé. Elle a pourtant été auditionnée par la police judiciaire. D’ailleurs, le procès-verbal a sciemment été retiré car cette audition était illégale. Par conséquent, nous demandons de le mettre à la disposition du tribunal qui peut ordonner une enquête complémentaire sur ce sujet. Nous sommes prêts à prouver l’existence du PV et nous disposons même de témoins».
Le quotidien Assabah souligne que l’avocat de la quatrième accusée poursuivie en état de liberté provisoire considère que la police judiciaire a outrepassé ses attributions en portant des accusations directes contre sa cliente. «Les procès-verbaux doivent uniquement comporter les informations relatives aux suspects, leurs déclarations et les réponses aux questions qui leur sont posées», a rappelé l’avocat.
Après avoir entendu les plaidoyers des avocats, la cour a décidé de reporter l’audience au 13 juillet. Pour rappel, le chirurgien plasticien et ses complices ont été accusés d’escroquerie, de falsification de documents commerciaux et de dossiers médicaux ainsi que de traite d’êtres humains et de constitution de bande criminelle.