Dans un texte rendu public, Abdellah Boussouf s’est déclaré fortement surpris par l’accusation selon laquelle il a comparu devant la justice marocaine pour collusion avec autrui contre les intérêts du Maroc. En effet, le secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) a été entendu en début de semaine par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) en compagnie de Saïd El Fekkak, un membre du Parti du progrès et du socialisme et ex-directeur de la Fondation Hassan II des œuvres sociales de la santé publique.
Les deux hommes ont comparu par la suite devant le tribunal de première instance de Casablanca dans le cadre d’un procès où est impliqué le diffamateur Driss Farhane, un ressortissant marocain installé en Italie. «Durant mes 40 ans de service, j’ai œuvré pour la défense des institutions nationales et de ma patrie», a-t-il écrit dans ce texte dans lequel il rejette en bloc les accusations et les insinuations dans cette affaire. «Depuis des années, je reçois des lettres de félicitations et d’encouragements de la part de tous les responsables, soulignant le travail que j’ai réalisé».
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Et d’ajouter qu’il a défendu depuis quarante années «les grands enjeux et diffuser les principes de la nation marocaine. Il s’agit d’une expression du patriotisme et de la fierté d’appartenance à cette chère patrie».
«C’est pourquoi je rejette catégoriquement toute accusation de collusion contre nos chères institutions nationales, et je reste à la disposition des institutions judiciaires de mon pays- en qui j’ai une entière confiance ainsi qu’en leur intégrité». Et de conclure qu’il reste «un fidèle soldat à mon pays et à toutes ses institutions».
Pour rappel, le tribunal de première instance de Casablanca avait ordonné un complément d’enquête dans le dossier du diffamateur Driss Farhane que Abdellah Boussouf et Saïd El Fekkak auraient approché en Italie. Ibrahim Makhloufi, chauffeur de la fondation, est également poursuivi dans cette affaire.
La BNPJ et la justice cherchent à connaître la nature de la relation de ces trois personnes avec Driss Farhane, que la justice marocaine poursuit pour diffamation, calomnies, insultes contre les institutions et atteinte à la souveraineté et à l’image du Maroc.
Selon des indiscrétions non confirmées, il semblerait que des fonds aient été mobilisés en faveur de Driss Farhane. À ce stade de l’affaire, Saïd El Fekkak et Abdellah Boussouf jouissent de la présomption d’innocence du fait que la cause nationale figure en tête de leurs priorités.