Un nouveau mort a été recensé ce matin parmi les personnes qui avaient consommé des bouteilles d'alcool frelaté, ce qui porte le bilan des victimes à 23 personnes, dont une femme.
Selon des sources sécuritaires interrogées par Le360, la 23e victime avait été admise au CHU Mohammed VI d'Oujda, où elle était soignée par le personnel de santé.
Son décès est intervenu tôt ce matin, jeudi 29 juillet 2021. La dépouille a été transférée à la morgue de l'hôpital régional Al-Farabi, pour une autopsie.
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L'enquête qui suit actuellement son cours, a déjà permis d'interpeller un individu. L'homme, trentenaire, a été déféré devant le Parquet et mis en examen le mardi 13 juillet dernier. Le suspect a ensuite été traduit devant le juge d'instruction, pour son implication présumée dans la "vente de matières nuisibles à la santé ayant entraîné la mort", et pour "complicité".
Le procureur du Roi a également indiqué qu'un autre individu avait été interpellé. Le second prévenu fait actuellement l'objet d'une enquête, après avoir été placé en garde à vue.
Après l'avoir auditionné, le juge d'instruction a ordonné la mise en détention du premier mis en cause dans la prison locale d'Oujda, alors que l'enquête préliminaire se poursuit avec le deuxième mis en cause dans cette affaire.
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L’enquête a revélé que le mélange distillé par le vendeur d’alcool lui-même contenait de l’alcool à 75%, mélangé à des matériaux alcoolisés utilisés dans la stérilisation et la désinfection. Chaque bouteille, d'une contenance de 75 cl, dépourvue d'étiquetage, était vendue entre 15 et 25 dirhams.
En ce qui concerne l'effet que ces liqueurs ont eu sur le corps des victimes, une source médicale a confirmé, interrogée par Le360, que la forte concentration d'alcool détruisait les cellules et les organes du système digestif, ainsi que les reins des victimes, et ce, très rapidement, ce qui n'a pas permis au personnel médical de l'hôpital régional de El Farabi et du CHU Mohammed VI d'Oujda de leur sauver la vie.