Au fur et à mesure que l’enquête avance, l’affaire du raqi, arrêté dernièrement à Tanger pour abus sexuels, connaît de nouveaux rebondissements et le nombre de victimes augmente. Arrêté suite à une plainte déposée par deux sœurs pour violences sexuelles, le raqi, âgé de 29 ans, aurait fait plusieurs autres victimes en exploitant la naïveté de certaines clientes et les maladies psychiques dont souffraient d’autres patientes.
Après l’interrogatoire de la police judiciaire et l’enquête du parquet compétent, l’affaire a été confiée au juge d’instruction près la Cour d’appel de Tanger, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 31 janvier.
Et de préciser que le mis en cause exploitait les séances de «rokya charaîya», «exorcisme», pour abuser sexuellement de ses victimes chez elles ou dans son local aménagé à des fins de charlatanisme et de sorcellerie. Certaines victimes auraient même été obligées d’avoir des rapports sexuels avec lui sous la menace, indiquent les mêmes sources, faisant savoir que le mis en cause est accusé de trafic d’êtres humains».
Les chefs d’accusation qui pèseront sur lui seront arrêtés par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Tanger avant de transférer l’affaire, dans les prochains jours, devant la Chambre criminelle de première instance près la même Cour d’appel.
D’après les mêmes sources, «le mis en cause aurait reconnu les faits qui lui sont reprochés. En effet, il a avoué avoir abusé sexuellement de certaines victimes dans son local ou chez elles, en mettant à profit la confiance de leurs familles».
Lors de son arrestation, rappellent les sources du quotidien, «les perquisitions effectuées dans son domicile par les éléments de la police judiciaire de Tanger ont permis de saisir plusieurs outils utilisés dans les opération de charlatanisme et de sorcellerie, ainsi que cinq téléphones portables qui font l’objet d’une expertise technique, au vu de leur contenu compromettant».