Abdelouafi Laftit mobilise les gouverneurs contre la mendicité

Abdelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur.  . DR

Revue de presseLe ministre de l’Intérieur a appelé les gouverneurs à redoubler d’efforts pour lutter contre la mendicité. Des arrestations ont déjà eu lieu dans les grandes villes. Cette revue de presse est tirée d’un article d’Al Akhbar.

Le 10/08/2023 à 21h23

C’est un phénomène auquel on s’est malheureusement habitué. Et si certains y ont recours parce qu’ils n’ont réellement pas le choix, d’autres ent font un véritable métier en profitant de la générosité des Marocains. La mendicité a de nouveau atteint un niveau élevé dans nos rues, surtout en cette période estivale où l’afflux de touristes est important. Les autorités en ont bien conscience et c’est le ministre de l’Intérieur qui prend les devants pour combattre le phénomène.

Dans son édition du vendredi 11 août, Al Akhbar rapporte qu’Abdelouafi Laftit a appelé les gouverneurs à renforcer leur lutte contre le phénomène de la mendicité, dans un contexte où il devient de plus en plus préjudiciable à l’image du Maroc sur la scène internationale. En effet, les millions de touristes qui visitent le royaume chaque année se font interpellés dans les rues par des mendiants, dont certains vivent dans des conditions qui ne justifient pas le recours à cette pratique.

Al Akhbar rapporte dans ce contexte que le ministre de l’Intérieur a pris note des efforts déployés ces dernières années par les différents services concernés. A cet effet, il a été enregistré, à fin mai dernier, plus de 14.300 affaires en lien avec la mendicité, et qui ont mené à l’arrestation de plus de 15.900 personnes. Les différentes opérations ayant conduit à ces arrestations ont été menées à Casablanca, Marrakech, Fès, Tanger et Agadir, soit six des plus grandes villes du pays.

Pour rappel, le Code pénal marocain prévoit des peines de prison pour les personnes qui se livrent à la mendicité. Plusieurs cas de figure y sont détaillés, avec des peines pouvant aller d’un mois de prison jusqu’à trois ans. Les peines les plus lourdes sont bien entendu réservées à ceux qui usent de ruses ou de violences pour solliciter la charité des autres. Par ailleurs, bien qu’il soit difficile d’évaluer concrètement ce que rapporte la mendicité, Nouzha Skalli, ancienne ministre du Développement social, avait déclaré que le montant s’élève à plusieurs milliards de dirhams chaque année.

Par Fayza Senhaji
Le 10/08/2023 à 21h23