Les autorités compétentes de Casablanca sont en état d’alerte, depuis quelques jours, pour faire face aux activités débordantes provoquées dans les parages des abattoirs industriels de Casablanca, situés dans la préfecture des arrondissements de Sidi Othmane-Moulay Rachid. Et ce, en raison de l’arrivée, chaque jour, de dizaines de camions chargés de milliers de moutons destinés à être abattus avant le jour de la fête de l’Aïd Al-Adha et contourner par ailleurs l’appel royal à s’abstenir d’accomplir le rite du sacrifice cette année.
D’après le quotidien Assabah, qui aborde ce sujet dans son édition du jeudi 29 mai, «des éleveurs et de nombreux intermédiaires, chassés par les restrictions imposées aux souks hebdomadaires où ils comptaient écouler leurs bêtes, se sont rabattus sur les abattoirs de Casablanca, Marrakech, Rabat et d’autres villes qui disposent de ces infrastructures agréés, pour s’en sortir».
Cette situation a provoqué des embouteillages énormes dans les parages des abattoirs industriels de Casablanca, fait remarquer le quotidien.
Pire encore, précise la même source, «dans l’attente d’être déchargés dans le circuit de la bétaillère pour être abattus, des moutons sont étouffés par la chaleur, le manque d’eau et les longues files d’attente qui se répercutent négativement sur les bêtes entassées dans les camions».
Dans une déclaration au quotidien, «Hicham Jouabri, secrétaire régional des chevillards et des commerçants de viandes rouges au gros à Casablanca, fait remarquer que les choses se compliquent de plus en plus dans les circuits des abattoirs de Casablanca, en raison du nombre élevé de moutons qui dépasse la capacité d’abattage de ces infrastructures».
En fait, a-t-il expliqué, l’opération d’abattage est organisée dans la limite de la capacité d’abattage et de stabulation.
Pendant cette période exceptionnelle, ajoute-t-il, «l’administration chargée des abattoirs, en coordination avec les autorités compétentes, a décidé de retenir 30 moutons de chaque camion dans la limite d’une capacité totale de 1.800 têtes par jour». Pour cette situation exceptionnelle, des mesures exceptionnelles sont donc entreprises.




