Le Conseil de la ville de Rabat est passé à la vitesse supérieure dans sa volonté de remettre sur les rails la société «Rabat Parking». En effet, la commune dirigée par la RNIste Asmaa Rhlalou est décidée à recourir à nouveau, dans la capitale, à l’immobilisation des véhicules par des sabots. Une décision pourtant rejetée par les cinq arrondissements de la ville, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du 1er février.
Comme le souligne le journal, les cinq arrondissements de Rabat s’opposent à cette décision car ils y voient une volonté de la maire Asmaa Rhlalou de sauver la société «Rabat Parking» de la faillite. C’est d’ailleurs ce risque de faillite qui a valu à cette société de suspendre ses activités dans la capitale du Royaume lors du mandat précédent, sous la présidence du PJDiste Mohamed Sadiki.
Le quotidien souligne dans cette édition qu’il a pu constater la présence de plusieurs employés de la société «Rabat Parking» dans les grandes avenues de Hay Riad, à Rabat. Ces agents étaient munis de «sabots» utilisés pour immobiliser les véhicules. D’après la même source, des affiches ont été collées dans le quartier, indiquant que celui-ci relevait désormais de la société. Les tarifs pour le stationnement ont également été affichés.
Selon des sources au Conseil de la ville de Rabat, la maire Asmaa Rhlalou a donné son feu vert à la société pour reprendre son travail. Celle-ci est désormais autorisée à immobiliser les véhicules à l’aide des «sabots». Toujours selon les mêmes sources, la présidente du Conseil de la ville a pris part à plusieurs réunions du conseil d’administration de «Rabat Parking», marquées par la nomination de plusieurs agents de la police administrative.
Cette décision est rejetée par les élus de l’opposition qui voient dans l’immobilisation des véhicules un acte illégal. Ils se réfèrent dans leur plaidoyer au verdict prononcé par le tribunal administratif de Rabat en faveur des automobilistes. Pour rappel, ce tribunal avait condamné la société à verser des indemnités ne dépassant pas 5.000 dirhams aux plaignants, souligne le journal.