#7achak: un mouvement pour dénoncer la précarité menstruelle au Maroc

Les menstruations sont un phénomène naturel pour toutes les femmes. Aucune ne devrait avoir honte ou en être désolée, d’où le mouvement #7achak.

Les menstruations sont un phénomène naturel pour toutes les femmes. Aucune ne devrait avoir honte ou en être désolée, d’où le mouvement #7achak. . DR

Seul 30 % des Marocaines ont accès aux serviettes hygiéniques contre 80 % en Algérie et 85 % en Tunisie.

Le 27/11/2019 à 12h03

Créé tout récemment, #7achak est un mouvement qui dénonce la précarité menstruelle pour lever le tabou des menstruations au Maroc. Ce mouvement a été crée par Yasmine Lahlou et Sarah Benmoussa. L’objectif est d’éveiller les consciences, d’informer et de faire réagir la société face à cette problématique.

"Le Maroc connaît un vrai problème dans l’hygiène féminine car seul 30% des marocaines ont accès aux protections hygiéniques contre 85 % en Tunisie et 80% en Algérie. Le rapport entre le SMIC et le prix des protections hygiéniques est pourtant plus avantageux au Maroc que dans ces autres pays. Ce qui rend le phénomène encore plus inquiétant", nous apprend un communiqué du mouvement.

Les raisons tiennent à l'éducation, à la culture, aux mythes, aux tabous mais également la peur de la honte qui nous envahit si nous ne sommes pas bien protégées.

"Les menstruations sont un phénomène naturel pour toutes les femmes. Aucune ne devrait avoir honte ou en être désolée, d’où le mouvement #7achak", lit-on encore.

Faisant partie des problématiques médicosociales, la précarité menstruelle est l’une des causes des décrochages scolaires. "Ce phénomène est l’un des grands obstacles de l’émancipation des femmes au Maroc et aussi l'une des raisons qui alimente l'inégalité des sexes sans parler de l’exclusion sociale", indique le mouvement.

Pour en parler, une conférence de presse est prévue le jeudi 28 novembre à l’espace d'art Artorium à Casablancxa. Cet évènement se propose d'informer et faire prendre conscience du problème. L'objectif est également de dénoncer les comportements sociaux face aux menstruations et fédérer une communauté impliquant les femmes marocaines pour briser le tabou.

Par Leïla Driss
Le 27/11/2019 à 12h03