Le ministère de l’Intérieur et les collectivités territoriales consacrent, au total, 60 millions de dirhams à lutter contre les chiens errants. Les rats, les cafards ainsi que toutes les autres opérations de dératisation, désinsectisation et désinfection sont également concernés par cette enveloppe budgétaire.
Il s'agit là d'une "question d’hygiène", souligne le quotidien, afin de protéger la santé de la population, en luttant contre les vecteurs de maladies et les nuisibles, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce mardi 12 novembre, qui précise en outre que le ministère de tutelle compte explorer d’autres voies pour lutter contre ces phénomènes afin de rationaliser ses dépenses, tout en conservant un niveau identique d’efficacité.
Les autorités compétentes n'auront désormais plus recours aux armes à feu et à différents poisons pour abattre les chiens errants, en raison du danger de ces moyens sur l’environnement, et les critiques d'organisations nationales et internationales de protection des animaux.
Pour permettre aux collectivités locales de s’acquitter convenablement de ces tâches liées à l’hygiène, à la sécurité et à la santé de la population, le ministère de l’Intérieur a débloqué en 2019 à ces entités territoriales neuf millions de dirhams pour l’acquisition du matériel et des produits nécessaires.
De même, ajoute le quotidien, le ministère de l’Intérieur a transféré une somme de 1.5 million de dirhams à l’administration de la Défense nationale afin de bénéficier, en vertu d’une convention signée entre les deux parties, des couvertures aériennes dans le cadre de lutte contre certains insectes, poursuit le quotidien, qui cite un rapport du ministère de l’Intérieur présenté au parlement dans le cadre des débats autour du PLF 2020.
De même, dans le cadre d’une autre convention avec le ministère de l’Economie et des finances, une somme de quarante millions de dirhams sera transférée au ministère de la Santé pour la prise en charge des vaccins.
A long terme, le ministère de l’Intérieur envisage un partenariat durable avec d’autres départements, notamment l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), l’Ordre national des vétérinaires, et la direction de l’épidémiologie au ministère de la Santé, tout en renforçant les capacités d’intervention des collectivités locales.
Chaque année, en effet, environ 140.000 chiens errants sont capturés et pas moins de 65.000 personnes sont vaccinées contre la rage.