Le phénomène des chiens errants constitue un véritable défi pour la santé publique au Maroc. En effet, plus de 100.000 cas de morsures et de griffures ont été enregistrés dans les différentes régions du pays pendant l’année 2024.
La rage a provoqué la mort de pas moins de 33 personnes pendant la même année, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 6 et 7 décembre.
Les sources du quotidien indiquent que «les chiens errants ont été à l’origine de 432 cas d’infection liée aux kystes hydatiques et 64 à la leishmaniose viscérale en une seule année».
Ces chiffres, indique Assabah, ont été révélés par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit dans sa réponse à une question écrite soulevée par le conseiller Khalid Setti du syndicat de l’Union nationale du travail.
Soulignant que les chiens errants constituent un vecteur majeur de transmission de graves maladies, dans un contexte marqué par la prolifération de leur nombre, le ministre a indiqué que «la gestion de ce fichier relève des compétences des collectivités territoriales».
Et pour accompagner ces collectivités dans l’approche basée sur la stérilisation, la vaccination et le marquage, le ministre a rappelé la convention de partenariat signée en 2019 entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé, l’Office national de sécurité sanitaire et l’Ordre national des vétérinaires.
Le ministre a ajouté que son département verse annuellement une somme de 40 millions de dirhams à l’Institut Pasteur-Maroc pour l’achat de vaccins que le ministère de la Santé et de la protection sociale distribue à 565 centres de santé, principalement en milieu rural. Les communes concernées consacrent également la même enveloppe budgétaire pour contrer cette menace sérieuse pour la santé publique et la sécurité des citoyens.







