Zakaria Moumni est revenu au Consulat général du Maroc à Colombes, ce lundi 21 décembre, pour harceler les diplomates du royaume et demander sa déchéance de sa nationalité marocaine, apprend Le360 de sources informées.
L’ex champion des combats de rue avait formulé une première demande dans ce sens il y a une dizaine de jours. Des cadres du Consulat marocain ont essayé, en vain, de lui expliquer que les choses ne se passaient pas de la sorte, la nationalité étant indélébile.
Mais comme l’enfant du quartier Takaddoum à Rabat est dur de la jugeote, il n’a rien voulu savoir et a menacé de revenir au Consulat du royaume accompagné d’un huissier de justice pour que ce dernier notifie le refus signifié à Zakaria Moumni.
L’as du racket a oublié que, selon les conventions et usages internationaux, le territoire d’une chancellerie étrangère est sous souveraineté du pays concerné et que ce genre d’affaires ne se règle pas par la voie d’un huissier de justice. En pratique, une telle demande doit être transmise aux autorités consulaires marocaines par les services du Quai d’Orsay.
Mais, là encore, Zakaria Moumni fait encore les frais du manque de savoir-faire de ses mentors. Car, derrière la démarche entreprise par l’intéressé auprès du consulat de Colombes, se trouve son oncle maternel. La qualité de ce «coach» est à plus d’un égard surprenante : il s'agit d'un ancien cadre au ministère marocain des Affaires étrangères. Un ex-piètre «diplomate» en somme qui ignore jusqu’à l’abc de la convention de Vienne qui régit les relations diplomatiques et consulaires.
Pour rappel, Zakaria Moumni a demandé à être déchu de sa nationalité marocaine quelques semaines après avoir déchiré, en direct sur TV5, son passeport marocain. Une ultime fuite en avant pour ce repris de justice qui a échoué dans sa tentative de soutirer au Maroc 4.9 millions d’euros.