Walis et gouverneurs: un mouvement cible les fiefs du PJD

Le360 : Adil Gadrouz

Revue de presseKiosque360. A 8 mois des législatives du 7 octobre prochain, le dernier Conseil des ministres vient d’approuver un mouvement des walis et gouverneurs. Au moins 22 provinces sont concernées. Pas de liste officielle, mais l’Intérieur semble cibler les fiefs du PJD.

Le 08/02/2016 à 02h05

Tenu ce samedi, le Conseil des ministres a approuvé une liste de walis et gouverneurs concernés par un nouveau mouvement. Bien que la liste des personnes concernées ne soit pas officiellement publiée, le quotidien Akhbar Al Yaoum livre, dans sa livraison de ce lundi 8 février, les noms de certains walis et gouverneurs touchés par ce mouvement ciblant au moins 22 provinces. Le journal pense ainsi savoir que le mouvement a notamment touché les provinces à forte extension rurale et au sein desquelles le PJD a pu s’imposer, lors des dernières échéances communales et régionales (Settat, Salé, Tétouan, Sidi Sliman, Kénitra, Tinghir, Inzegan), par la nomination de gouverneurs ayant exercé dans des provinces où les frères d’Abdelilah Benkirane n’ont pu réaliser de grands résultats (Chichaoua, Chtouka Ait Baha, Larache, Nouacer, Driouech). Les gouverneurs des zones où le PJD avait réalisé, lors de ces mêmes échéances communales et régionales, des exploits électoraux, n’ont pu, dans le cadre de ce mouvement, décrocher de nouveaux postes, indique la même source. Ainsi, à titre d'exemple, Nabil Kharroubi, gouverneur de Larache, a été nommé gouverneur de la province de Tétouan, alors que son secrétaire général a été promu gouverneur de la province de Mdiq, en remplacement d’Abdelkarim Mohammadi. Le gouverneur Abderrahman Benali, en provenance de la province de Chtouka Ait Baha, a quant à lui été nommé gouverneur de la ville de Salé. Par ailleurs, le département de Mohamed Hassad a consacré, à cette occasion, une nouvelle tradition consistant en la nomination de plusieurs secrétaires généraux aux postes de gouverneurs, contre la mise au placard d’autres gouverneurs qui retourneront ainsi à l’administration centrale, précise Akhbar Al Yaoum.

Par Mustapha Nouri
Le 08/02/2016 à 02h05