Vote obligatoire: une idée à débattre et non une décision arrêtée

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Intérieur et les partis politiques ont discuté du sujet de l’instauration du vote obligatoire pour contrer l’abstention massive des jeunes. Les deux parties n’ont pas tranché sur cette question, en attendant d’y voir plus clair après la rentrée politique.

Le 11/09/2019 à 19h13

Selon des sources avisées, la question du vote obligatoire a été évoquée lors des discussions entre le ministère de l’Intérieur et les partis politiques «sans toutefois qu’une décision définitive n’ait été prise sur ce sujet». Les mêmes sources précisent qu’à «L’approche de chaque échéance électorale, plusieurs propositions sont émises. Les parties concernées discutent de toutes les idées avant de décider de trancher sur tel ou tel sujet». Mais ce qui est certain, c’est qu’il existe une crainte généralisée quant à l’abstention massive lors des élections de 2021, surtout de la part des jeunes. Les observateurs avertis estiment que «les partis politiques disposent d’assez de temps pour réfléchir sur les mécanismes pouvant atténuer l’impact de ces réticences, parmi lesquels on trouve le vote obligatoire qui demeure jusqu’ici une simple idée».

L’USFP et l’Istiqlal avaient, juste avant les élections de 2015, défendu l’instauration du vote obligatoire. Ils ont même proposé d’instituer une amende de 500 dirhams pour tout électeur qui rechigne à aller voter. Les défenseurs du vote obligatoire estiment que cela devrait mettre fin au phénomène de l’abstention et, du coup, donner une plus grande légitimité aux élus à travers la constitution d’organes jouissant d’un poids électoral conséquent. En attendant que le ministère de l’Intérieur et les partis politique se décident sur ce sujet, les concertations entre les deux parties vont s’intensifier à l’approche des échéances de l’année 2021.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du jeudi 12 septembre, que ces concertations se pencheront sur les lois électorales et les propositions des partis politiques pour les améliorer. Des sources avisées estiment que la présentation, en ce moment, de la proposition sur le vote obligatoire, vise à s’accorder un temps de réflexion loin de la pression des élections. Les mêmes sources affirment toutefois que l’on ne peut trancher maintenant sur une quelconque proposition ou décision inhérente à ce sujet.

Il semble que les partis politiques, notamment ceux de la majorité, se concentrent sur la prochaine rentrée politique et les changements prévus au sein du gouvernement et de l’administration. Les leaders des différentes composantes du gouvernement vivent dans un climat d’attente étrange, au moment où le chef du gouvernement attend le feu vert pour valider certaines orientations. Il s’agit notamment de la réduction du nombre des membres de l’Exécutif, de la restructuration du gouvernement à travers la suppression des Secrétariats d’Etat et du repositionnement de certains secteurs ministériels.

Par Hassan Benadad
Le 11/09/2019 à 19h13