Les violences continuent d’ensanglanter l’Université de Fès. Mardi, de violentes affrontations ont eu lieu entre des étudiants baasistes (terme utilisé pour désigner les militants de la gauche radicale) et les forces de l’ordre.
Ces dernières avaient été déployées autour de la Faculté des Lettres, à Saïss, pour assurer le déroulement des examens du premier semestre qui ont été reportés à deux reprises. Or, ces mesures sécuritaires, prises sur l’initiative du président de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès, n’ont pas été du goût des étudiants baasistes qui ont riposté par des manifestations de colère.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 3 mars, les étudiants baasistes ont scandé des slogans menaçant de multiplier les mouvements de protestation dans toutes les Facultés de Fès, de bloquer les prochains examens et de boycotter les cours.
Le quotidien précise que de lourds chefs d’accusation pèsent sur les étudiants écroués. En effet, ils pourraient être poursuivis pour «mise en danger de la vie d’autrui, attaque de policiers, atteinte aux biens d’autrui et agressions avec usage d'armes».
La colère des étudiants a été provoquée par la mise en application d’un système de notation considérant la note de 5 comme «note éliminatoire». Chose que les doyens de toutes les Facultés de Fès ont nié, précisant que cette «note éliminatoire» a été ramenée de 5 à 0, note qui implique automatiquement le recalage.
Par ailleurs, ont affirmé les doyens des Facultés, toutes les doléances des étudiants ont été satisfaites, à savoir l’équipement des amphithéâtres et des salles de cours, ainsi que la réparation des infrastructures des différents départements.