On explique ce faible score par le fait que la séance des débats a été marathonienne, avec plus de dix heures de discussions au cours desquelles plus de 90 amendements ont été examinés, revus, rejetés ou adoptés. "L'essentiel, c'est que ce projet de loi a été approuvé après un an et demi de blocage", indique une source parlementaire, soulignant que ce texte que réclame notamment la société civile sera soumis dès ce mardi 30 janvier au vote en séance plénière. Le projet de loi sera ensuite transmis à la Chambre des représentants pour une deuxième lecture.
Ce texte, présenté comme plus moderne et avec des garanties plus solides comparé à la première mouture, comprend un volet réprimant le harcèlement sexuel qui sera désormais puni de six mois de prison ferme si le projet de loi est adopté...et appliqué. Les coureurs de jupons et autres dragueurs de rue sont avertis. Par ailleurs, "le harcèlement avéré d'un employeur envers une subordonnée femme est passible d'un an de prison ferme", souligne-t-on.
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Le projet de loi passe sous silence le problème du "viol conjugal". En revanche, il punit sévèrement quiconque ayant rompu ses fiançailles et qui publierait des photos de l'autre partie dans l'intention d'exercer un chantage.
Pour rappel, une étude effectuée en 2009 par le Haut-commissariat au plan a montré que 62,8 % des femmes marocaines ont été victimes de violences psychologiques, physiques, sexuelles ou économiques au cours de l’année ayant précédé l’enquête.