Ces deux nouveaux responsables, devenues depuis samedi les bras droits du président du MUR, Abderrahim Cheikhi, ont fait leurs armes en intégrant, dans les années 1990, l'ancêtre du PJD, le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel (MPDC) de feu Abdelkrim Al Khattib, celui qu'on surnomme communément le "Parrain" du PJD.
Leur élection au sommet de la pyramide n'est pas fortuite. Le MUR, secoué par le scandale sexuel du couple Benhammad-Nejjar, a fait appel à leurs compétences pour renforcer ses assises. Remmal a pour prénom Aous, un terme qui signifierait «loup» en langue amazighe.
Cet homme, marié et père de quatre enfants, est né à Fès en 1958. D’ailleurs, il fête ce lundi 29 août son 58e anniversaire.
Il est connu pour sa "rigueur". Il a fait de brillantes études scolaires et universitaires. Il est lauréat de l'Ecole normale supérieure de Rabat (1984).
Remmal, diplômé en Sciences de la vie et de la terre (SVT), est en outre détenteur d'un doctorat en études islamiques.
Sa courte carrière politique en sein du MPDC s'est soldée par une défaite aux élections législatives de 1997.
Il se déclare "fier" d'avoir quitté la politique pour "ne s'intéresser qu'à la prédication et à l'éducation islamique". Cet inspecteur principal de l'enseignement secondaire occupe actuellement au sein du MUR le poste de responsable de la formation. Et ne vous y trompez pas! Chez les frères de Cheikhi, le terme formation n’a rien à voir avec la science, la recherche ou le cartésianisme.
Interrogé par Le360 sur le scandale sexuel du couple Benhammad-Nejjar, il répond que "personne n'est détenteur de la vérité dans ce dossier", et il défend son mouvement en affirmant: "le MUR est irréprochable, il est patriote, nationaliste et non radical". Une ligne de défense qui est celle des MURistes-PJDistes qui crient au complot.
Aous Remmal est aussi prédicateur dans plusieurs mosquées de Fès. Le MUR a toujours compté sur lui pour maintenir le cap face à la présence en force des adlistes (Al Adl wal Ihssane) dans la capitale spirituelle du royaume où la Jamaâ est dirigée par Mounir Regragui (gendre de Abdeslam Yassine).
Aziza Bekkali, une rétrograde donneuse de leçons Elle a presque les mêmes idées et le même parcours politique et religieux que son frère Aous Remmal. Une petite nuance: Aziza Bekkali a milité davantage au sein du PJD. Elle a été même députée du parti de la lampe en 2007 et avait siégé au sein du secrétariat général du PJD.
Née le 11 décembre 1962 à Mohammédia, Aziza Bekkali est titulaire d'un DES en physique, obtenu à l'Université Abou Chouaib Doukkali d’El Jadida.
Donneuse de leçons comme sa sœur Fatima Nejjar et fervente défenderesse du port du voile, Aziza Bekkali est actuellement détachée auprès du ministre chargé des Relations avec le Parlement, Aziz El Omari, qui en avait «hérité» après le départ de l’innommable Habib Choubani, renvoyé dans son fief d’Errachidia après l’autre fameuse histoire du «couple gouvernemental».
Elle dirige en parallèle le Forum Azzahraa de la femme, une instance relevant du MUR qu'avait dirigée par le passé Bassima Hakaoui, l'actuelle ministre de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social
Le Forum Azzahraa est l’une des multiples ONG adossées au MUR et au PJD, à l’instar de l’OREMA (Organisation du renouveau estudiantin marocain) où avaient sévi les Hamieddine et autres Khalfi.
Mariée, Aziza Bekkali est mère de quatre enfants.