«Al Hoceima est une ville qui fonctionne normalement et tous ceux qui s’y rendent peuvent le constater». L’affirmation est celle du wali de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Mohamed El Yaakoubi. Et le reportage de notre équipe sur place le prouve (voir vidéo). «En fait, il y a une ville réelle et une ville virtuelle sur les réseaux sociaux. Entre les deux, il existe une très grande différence», tranche-t-il.
Pour le wali, dans la "vraie" ville et la "vraie" vie, de nombreux chantiers sont en cours. La vie suit son cours normal et les commerces sont ouverts. Mais sur les réseaux sociaux, on est tenté de croire que c’est une zone sinistrée et qu'Al Hoceima est à l’arrêt. «Concrètement, et sur l’ensemble de la province, quelque 4 milliards de dirhams sont en cours d’investissement», résume le wali. Et de préciser que depuis le tragique tremblement de terre qui a frappé la ville et sa région, plus précisément depuis 2004, plus de 25 milliards de dirhams ont été injectés pour remettre la zone sur pied.
Parmi les principaux chantiers en achèvement figure le centre hospitalier de la ville qui intégrera l’ensemble des spécialités, pour un montant global de 374 millions de dirhams. Les travaux ont démarré en avril 2017. Il y aussi la modernisation, l’élargissement de la capacité d’accueil et le renforcement de l’équipement du centre d’oncologie, le seul du genre à l’échelle de la région et qui est appelé à devenir un modèle au niveau de tout le Maroc. Biopsie, radiothérapie, chimiothérapie, traitement local… tout y sera disponible. Ce chantier sera achevé dès le mois de juillet prochain. A cela s’ajoutent 6 autres centres hospitaliers et la requalification de 24 autres.
Sur le registre des infrastructures, le wali a affirmé que 100 kilomètres de voies sont soit en cours d’achèvement soit en travaux et ce, pour un investissement global de 130 millions de dirhams. «Pour la seule année 2017, 700 millions de dirhams sont investis dans les routes au sein de la province».
Autre domaine, le sport. «Là, nous avons lancé le projet d’un village sportif, avec un grand stade nécessitant plus de 300 millions de dirhams, une piscine et une salle couvertes, en plus de deux autres salles couvertes à Ajdir et Issaguen et de 39 terrains de proximité, dont 22 sont déjà en travaux».
Domaine stratégique, l’enseignement fait aussi l’objet d’un grand effort étatique, soit 230 millions de dirhams pour cette seule année. 14 nouveaux établissements sont ainsi prévus en 2017, en plus de 3 centres de formation professionnelle.
Le tout, en plus des budgets spécifiques prévus dans le cadre du programme «Al-Hoceima, Manarat Al Moutawassit», avec plus de 1 milliard de dirhams d’investissement en infrastructures routières, 300 millions de dirhams supplémentaires dans l’enseignement...
Pour le wali, les revendications de la population d’Al Hoceima ne font que confirmer les instructions données par le roi Mohammed VI en octobre 2015. «Cela veut dire que nous sommes au cœur des besoins et doléances des citoyens. La ville est un chantier à ciel ouvert. Faire croire que rien ne s'y fait est une erreur. Il suffit de venir à Al Hoceima pour le voir», insiste-il.