Moussaoui Ajlaoui qualifie d’"absurde" et d’"insensée" la récente intervention d'Abdelmadjid Tebboune à la télévision publique algérienne et affirme qu’"Il s'agit d'une fuite en avant".
"Le président algérien, rejeté par la rue et dénoncé par le Hirak, et son ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, ne cessent de faire référence au Maroc pour la simple raison qu'ils essayent de détourner l'attention de l'opinion publique du pays qu'ils gouvernent de la grave situation socio-économique et politique que subit le peuple algérien", commente l'analyste politique.
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En effet, alors que tout le peuple attendait des réponses claires, précises et décisives quant aux problèmes auxquels il est confronté au quotidien depuis plusieurs années, ont noté les observateurs, le président n'a rien trouvé de mieux que de parler du Maroc.
Exit donc les doléances du Hirak, ce large mouvement populaire de protestation qui se tient tous les mardis et vendredis à travers les wilayas de l'ensemble de l'Algérie. Et place à la pure propagande.
Commentant la réponse cinglante faite lundi à Dakhla par Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères, aux propos du ministre algérien Sabri Benkadoum, le politologue Moussaoui Ajlaoui souligne que le Maroc a bien raison d'affirmer qu'il est "d'accord pour ouvrir des négociations... mais avec Alger, la principale et vraie partie prenante au conflit".
"Le Maroc et l'Algérie sont les seules et vraies parties intéressées par le conflit", a-t-il ajouté. Répondant aux attaques algériennes sur les droits de l'homme, le politologue a rappelé ce que tout le monde pense, sauf Alger, à savoir que "le régime militaire d'Alger est le dernier à pouvoir parler du respect des droits de l'homme".
"Ce régime n'a aucune légitimité sur ce registre. En témoigne les derniers rapports d'organisations internationales sur les violations des droits de l'homme qui se produisent actuellement en Algérie, avec la répression du Hirak et les nombreuses arrestations illégales qui s'abattent sur les manifestants, tout simplement parce qu'ils réclament le départ des militaires", a conclu le politologue.
Ce n'est pas l'ONU qui le contredira, nombre de rapports de ses missions confirmant régulièrement les violations des droits de l’homme perpétrées par le régime algérien.