Jamais une thématique n'a suscité autant la polémique en dépit du fait que ses auteurs bénéficient d'un vote majoritaire au sein de la Commission des finances et du développement économique que préside le PJDiste, Abdellah Bouanou.
Une seule évidence a jailli lors de ce débat, à savoir que l'ancien régime a fait faillite et que son certificat de décès sera signé par cette commission afin de laisser la place à un débat plus approfondi et apaisé sur la proposition de loi du nouveau régime telle que présentée par les partis politiques de la majorité.
Cette proposition de loi prévoit de porter l’âge de la retraite des députés à 65 ans et de maintenir le même niveau de cotisation, soit 2.900 dirhams pour les députés et autant pour l’Etat, tout en révisant à la baisse le montant de la pension, qui sera réduit à 700 dirhams par année de mandat contre 1.000 dirhams actuellement.
Le Parti authenticité et modernité (PAM) et les deux députés de la Fédération de la gauche s’opposent à la réforme. Le premier la juge anticonstitutionnelle. Les seconds estiment qu'être parlementaire est une mission et non un métier et, partant, défendent l'idée de supprimer la retraite.