«Voix minoritaires et marginales», «fauteurs de zizanie», «positions immatures»… Saâd Eddine El Othmani n’a pas lésiné sur les qualificatifs pour critiquer ses détracteurs, Abdelilah Benkirane en premier lieu, sans toutefois le nommer. C’était lors de la rencontre annuelle, hier, samedi 3 août, avec les membres du PJD de la diaspora.
Le secrétaire général du parti a demandé à ses frères (voir à partir de la minute 18) d’opter pour des critiques constructives. «Il faut qu’on choisisse la voie de la sagesse et de la raison. Le parti doit être une partie de la solution et non le problème», a déclaré Saâd Eddine El Othmani.
Par la même occasion, il a révélé que sa formation comptait 40.000 militants et que des mesures disciplinaires allaient être prises contre les «voix marginales» dont le nombre «ne dépasse pas 10 ou 20 individus».
Ces dernières semaines, Abdelilah Benkirane a tenu des propos très durs à l’encontre de son successeur tant dans le parti et qu'au gouvernement, allant jusqu’à lui demander de rendre son tablier.
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Les choses ont empiré quand le projet de loi-cadre sur la réforme de l’Education a été adopté au Parlement et des proches de Benkirane n’ont pas, eux non plus, ménagé El Othmani.