"J'ai été révoqué de la direction du gouvernement et je vais quitter la direction du parti. Pour moi, ce sont des choses normales", a déclaré Benkirane un peu ému devant les quelque 2.500 congressistes. "Reposez-vous", lui a lancé le président du congrès, Jamaâ Mouâtassim. "Mais vous (Benkirane) resterez à nos côtés pour l'édification de la démocratie", a poursuivi ce dernier.
Presque tous les membres du secrétariat général étaient assis à la tribune écoutant, dans un silence religieux, le secrétaire général. Fier, Abdelilah Benkirane a appelé à l'unité du parti après avoir annoncé son départ de la direction du PJD.
Saâd-Eddine El Othmani, président sortant du Conseil national et candidat potentiel pour succéder à Benkirane, a qualifié auparavant, devant la presse, le 8e congrès de "normal et ordinaire".
"Les candidatures et l'élection du nouveau secrétaire général du PJD sont du ressort du nouveau Conseil national élu", a affirmé El Othmani. Pour leur part, Aziz Rebbah et Mustapha Ramid ont confirmé qu'ils ne se présenteront pas à la succession de Benkirane. Tous les deux diront "d'autres têtes" existent "pour assumer cette responsabilité".
Les quelque 2.500 congressistes doivent adopter ce samedi divers documents dont le rapport politique. Ils sont appelés, après une séance de débats, à élire les 290 membres qui constitueront le nouveau Conseil national.