Ce sont des conseillers du PAM et des membres des syndicats de la CDT et de l'UMT qui se sont opposés à ce texte. Bien qu'il contienne encore des failles, ce projet de loi constitue une avancée majeure pour les droits des femmes, a estimé la ministre de la Famille et de la solidarité, Bassima Hakkaoui.
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PJDiste convaincue et fortement attachée au référentiel islamique, Bassima Hakkaoui a néanmoins cédé sur plusieurs points. Ce texte, présenté comme plus moderne et avec des garanties plus solides comparé à la première mouture, comprend un volet réprimant le harcèlement sexuel qui sera désormais puni de six mois de prison ferme si le projet de loi est adopté...et appliqué. Les coureurs de jupons et autres dragueurs de rue sont avertis. Par ailleurs, "le harcèlement avéré d'un employeur envers une subordonnée femme est passible d'un an de prison ferme", souligne-t-on. Dans une déclaration à Le360 après le vote, elle s'est réjouie de l'adoption de ce texte.
Le projet de loi passe sous silence le problème du "viol conjugal". En revanche, il punit sévèrement quiconque ayant rompu ses fiançailles et qui publierait des photos de l'autre partie dans l'intention d'exercer un chantage.
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Pour rappel, une étude effectuée en 2009 par le Haut-commissariat au plan a montré que 62,8 % des femmes marocaines ont été victimes de violences psychologiques, physiques, sexuelles ou économiques au cours de l’année ayant précédé l’enquête.
Le texte sera en débat dès vendredi à la Chambre des représentants, le temps d'une deuxième lecture en vue d'une adoption définitive.