"Je peux ne pas cautionner l'interdiction de la manifestation si les organisateurs avaient préalablement sollicité une autorisation", a déclaré le ministre lors d'un débat politique général organisé à Rabat par la Fondation socio-culturelle Fkih Tétouani.
"Ceux qui veulent organiser une manifestation, quels qu'ils soient, doivent respecter la loi", a-t-il expliqué. Et de préciser que Abdelouafi Leftit, le ministre de l'Intérieur, lui a affirmé que son département n'avait reçu aucune demande pour l'organisation d'un rassemblement public.
"Les revendications légitimes ont été reçues cinq sur cinq par l'Exécutif et par les autorités locales, les chantiers sont en cours de réalisation, les ministres n'iront pas en vacances sur instructions royales, deux commissions d'enquête ont été mises sur pied... le travail se fait donc à une grande échelle. Je ne vois aucune utilité de sortir dans les rues", ajoute le ministre.
A la question de savoir si l'apaisement contribuerait à libérer les détenus incarcérés suite aux événements d'Al Hoceima, le ministre des droits de l'Homme a appelé à la "préparation" de ce climat d'apaisement. "Il faut un apaisement, une sérénité et un calme. Tout cela contribuera à prendre une mesure en faveur des détenus. Il faut donc retarder ce type de manifestations", a-t-il conclu.