«J'ai déposé vendredi une proposition de loi visant à annuler purement et simplement les articles 20, 21 et 22 du Code de la famille, qui permettent aux juges des tribunaux de familles de marier les filles mineures ayant moins de 18 ans dans le cadre d'exceptions», a plaidé la députée, par ailleurs membre du Bureau politique du parti que dirige Nabil Benabdellah.
«Ces exceptions sont malheureusement devenues la règle. C'est un scandale de voir des filles âgées de 15 et 17 ans contraintes de se marier. Cette catégorie d'âges représente 85% postulantes mineures», a martelé Fatima-Zahra Barassat.
Et se référant à des chiffres du ministère de la Justice, elle a ajouté que «ces catégories d'adolescentes (âgées de moins de 18 ans) représentaient, en 2018, presque 9,13% du total des femmes mariées, ce qui représente un nombre de 25.514 mineures».
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Selon la députée, la proposition de loi entre dans le cadre de «l'harmonisation» du Code de la famille avec la Constitution et les conventions en lien avec le sujet que le Maroc a adoptées, en vue de protéger les enfants victimes de ce type de mariage.
«Ce types de mariages, explique Fatima-Zahra Barassat, prive ces enfants de leurs droits, dont ceux de l'enseignement, de la santé, des loisirs, en plus de leur privation d'une émancipation sociale, économique et culturelle».
