Vidéo. Le Maroc accepte l'invitation de Köhler à discuter du dossier du Sahara à Genève

Horst Köhler et Nasser Bourita, mercredi 27 juin à Rabat.

Horst Köhler et Nasser Bourita, mercredi 27 juin à Rabat. . DR

Le Maroc vient d'accepter l'invitation onusienne à discuter en décembre prochain, à Genève, du dossier du Sahara, indique ce jeudi le porte-parole du gouvernement en réponse à une question posée par Le360.

Le 04/10/2018 à 19h48

"Le gouvernement confirme avoir reçu l'invitation de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, et le Maroc a répondu positivement à cette invitation", a déclaré Mustapha El Khalfi, soulignant le fait que le Maroc a accepté d'aller à Genève tout simplement "parce que l'Algérie sera présente lors de la rencontre de Genève sous l'égide de l'ONU".

"Nous avons également pris cette décision favorable, a-t-il poursuivi, car la cause nationale vient de recevoir des soutiens sur le plan international en ce qui concerne le plan d'autonomie que propose le royaume pour régler ce conflit artificiel".

Citant la récente position des Etats-Unis, le porte-parole du gouvernement a tenu à préciser que "le plan d'autonomie proposé par le Maroc est la seule solution pour résoudre le confit sous la souveraineté nationale".

Horst Köhler a remis des invitations au Maroc, au Polisario, à l'Algérie et à la Mauritanie pour discuter en décembre prochain à Genève du dossier du Sahara.

Les parties avaient jusqu'au 20 octobre courant pour répondre à cette offre. Sans surprise, le Polisario s'est empressé de répondre à l'invitation de l'émissaire onusien, sans doute très heureux de s'asseoir autour d'une même table que le Maroc. La nouveauté toutefois, c'est l'invitation de l'Algérie. Cette invitation répond à une insistante demande du Maroc. Et personne n’est dupe que la présence de la Mauritanie, qui a le statut au même titre que le voisin de l’est de pays observateur, est là juste pour faire passer la pilule au régime algérien.

Il n’y aura pas de solution au conflit du Sahara si le Maroc et l’Algérie ne discutent pas en tant que principaux acteurs de ce dossier. Si le pragmatique Horst Köhler comprend cette réalité, il réussira peut-être là où tous ses prédécesseurs ont échoué. 

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 04/10/2018 à 19h48