Vidéo. Drogue: quand Tindouf se transforme en lieu d'affrontements entre gangs rivaux

A défaut de porter assistance à la population sinistrée, le Polisario, épaulé par la gendarmerie militaire algérienne, déploie un important dispositif armé autour de Tindouf.

A défaut de porter assistance à la population sinistrée, le Polisario, épaulé par la gendarmerie militaire algérienne, déploie un important dispositif armé autour de Tindouf. . dr

Des scènes dignes des cartels de drogue colombiens se déroulent dans les camps de Tindouf, transformés en théâtre d'affrontements violents entre gangs rivaux. Bénéficiant du silence complice des milices armées du Polisario, ces gangs sèment la terreur parmi la population séquestrée.

Le 05/07/2017 à 13h13

La scène s'est déroulée au nez et à la barbe des milices armées du Polisario, et peut-être même sous le regard du chef du FP, Brahim Ghali, qui effectuait "une visite de prospection" dans le camp dit "Aousserd", à Tindouf. "Une scène hollywoodienne devant laquelle les autorités sont restées les bras croisés et qui en dit long sur le degré élevé d'insécurité qui règne dans les camps", rapporte un site séparatiste qui était présent sur place.

Récit. Un baron de la drogue apprend que sa cargaison de stupéfiants, qui devait être acheminée vers le nord du Mali, via un couloir terrestre algéro-mauritanien, avait été volée à son domicile par un gang rival. "Dès qu'il a appris la nouvelle, il a rameuté ses complices et amis pour se rendre à la circonscription d'Agouinit, dans le camp d'Aousserd, et y attaquer le baron suspecté de lui avoir dérobé la marchandise, ce qui a nécessité l'intervention des proches de ce dernier" relate ledit site séparatiste. "Le camp s'est transformé tout d'un coup en théâtre de combat réel où ont été utilisés différents types d'armes blanches". Des coups de feu ont même été entendus, comme en témoigne la vidéo.

Des cris de femmes fusent au milieu des affrontements où les gangs rivaux ont usé d'attaques aux voitures-bélier, mettant en danger la vie des habitants qui ont eu la malchance de se trouver sur leur chemin.

Voilà pour la petite histoire. Maintenant, il paraît qu'il va falloir en penser quelque chose. Or, il n'échappe à personne que l'insécurité a toujours été le lot quotidien de cette zone de non-droit où prospèrent trafic de drogue et de cigarettes de contrabande, traite des êtres humains, rapts et rappines en tous genres, viols en série... Une véritable poudrière qui, n'eut été la répression systématique orchestrée par les officiers algériens et exécutée par les matons de Tindouf, aurait inévitablement explosé. Ce qui vient de se passer dans ledit camp "Aousserd" a aussi le mérite d'édifier le commun des observateurs sur le "modèle voyou" que le front Polisario, avec le soutien d'Alger, offre à une population sahraouie démunie et privée des pré-requis à une survie de plus en plus hypothétique. Et dire que le front Polisario et son sponsor algérien se battent pour "le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination"! Ne filmez pas, cela nuit à leur entreprise de diversion!

Par Ziad Alami
Le 05/07/2017 à 13h13