Interrogé par le360, à la Chambre des conseillers, en marge de la séance mensuelle dédiée à la paix sociale, le chef du gouvernement a reconnu l'impasse dans laquelle se trouve le dialogue social, tout en exprimant son souhait de le voir atteindre ses objectifs dans les prochaines semaines.
"Nous avons la volonté de poursuivre le dialogue social. C'est vrai, nous n'avons pas encore réussi à obtenir un accord avec les syndicats. Mais nous espérons toujours y parvenir", a-t-il déclaré, ajoutant que le gouvernement dispose de plusieurs programmes sociaux en cours de réalisation, notamment pour les catégories vulnérables. El Othmani cite l'exemple du programme Tayssir qui est, selon lui, sur de bons rails.
"Nous avons augmenté, a-t-il ajouté, le budget de l'Education et nous disposons d'une stratégie nationale pour la santé publique qui va jusqu'en 2025".
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Les groupes parlementaires de l'Istiqlal et du PAM (opposition) estiment, de leur côté, que les programmes sociaux du gouvernement sont "insuffisants", et mettent en avant les préoccupations actuelles des citoyens en matière d'emploi et de pouvoir d'achat.
"Un taux de croissance de 3,2% est insuffisant pour créer des emplois, le pouvoir d'achat est faible, le chômage s'aggrave, le dialogue social est au point mort, les disparités sociales s'amplifient, les PME sont en difficulté", égrène Rahal Mekkaoui, conseiller parlementaire du parti de l'Istiqlal et président de la Commission de l'Economie et des finances à la Chambre des conseillers.